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LA R U D E (a) .
L e s É C A I L L E S , qui revêtent le dos de cette Couleuvre,
font relevées par une arête, de manière à être
un peu rudes au toucher , & de-là viennent les divers
noms qui lui ont été donnés par les Naturaliftes. Le
deflus de fa tête préfente une tache noire qui fe fépare
en deux dans la partie oppofée au mufeau ; & le
deflus du corps eft comme ondé de noir & de brun.
On la trouve dans les Indes , & elle a ordinairement
deux cens vingt-huit grandes plaques &. quarante-quatre
paires de petites.
(a) L’Apre. M- d’Aübenton, Encyclopédie méthodique.
Col. Scaber. Linn. amphib. Serpent.
Mufi. Ad. fr. i , p . 36, tab. 1 0 ,fig. 1.
L E T R I S C A L E
L es c o u l e u r s dont brillent à nos yeux les belles
fleurs qui décorent nos parterres , ne font peut-être
ni plus vives ni plus variées que celles qui parent la
robe d’un grand nombre de Serpens : voici une de ces
Couleuvres dont les teintes font diftribuées de la manière
la plus agréable. Il paraît quelle fe trouve dans les Indes
orientales & occidentales , & nous allons décrire un
individu de -cette efpèce confervé au Cabinet du Roi, &
qui y a été envoyé d’Amérique. On voit s’étendre fur
fon dos, dont la couleur eft d’un vert de mer, quatre
raies roufles qui doivent paraître comme dorées lorfque
1 animal eft en vie , & quil eft expofé aux rayons du
foleil. Les quatre raies fe réunifient en trois ,- enfuite en
deux, & enfin forment une feule raie qui fe prolonge
au-defîus de la queue. Cette Couleuvre a un pied
quatre pouces fix lignes de longueur totale, fa queue
eft longue de trois pouces dix lignes • le fommet de
(a) Le Trifcale. M. d'Aubenton, Encyclopédie méthodique.
Col. Trifcalis. L im . amphib. Serp.