ou divisées en colonnes gigantesques (Paramo de Chulucanas),
ou très-régulièrement stratifiées ( Sondorillo ). Leur base noire
est presque basaltique ; elles renferment plus de pyroxene que
de feldspath, et alternent (Quebrada deTacorpo) avec des couches
de jaspe et de feldspath compacte. Ce dernier, dépourvu de
cristaux disséminés, est noir comme de la pierre lydienne, et
rappelle, par sa couleur et son homogénéité, certains basanites
des tnonumens anciens/D’autres porphyres (N.tr S. del Carmen,
au nord du village indien de San Felipe) ont une apparence
moins Irachytique ; ils offrent de riches filons argentifères ,
et sont recouverts tantôt de couches de quarz de trois ou quatre
toises de large , tantôt d’un calcaire ( alpin ? ) compacte bleu-noirâtre,
traversé par de petits filons de spath calcaire et rempli de
coquilles pétrifiées ( liystérolithes, anomies, cardium, etfiagmens
de grandes côquilies polythalames, qui sont plutôt des nautilites
que des ammonites). En descendant (toujours sur la pente orientale
des Andes) vers Tomependa, aux bords de la rivière des
Amazones-, j’ai vu , entre Sonanga et Schamaya, le gres ancien
( todtes liegende ) superposé à un porphyre terreux grisâtre, renfermant
(comme celui de Pucàra ) beaucoup damphyhole et
un peu de feldspath commun. Sur la pente occidentale des Andes,
en approchant des côtes de la mer du Sud, on trouve (entre
Namas et Magdalena) des porphyres entièrement dépourvus
d’amphibole, et supportant cette grande formation de quarz
qui remplace dans cette région le grès rouge. J ai indique plus
haut (S- 18) que ce porphyre, loin d’être primitif, m’a paru
le plus ancien des porphyres de transition. Ce résultat n’a pu
être énoncé qu’avec doute y car, entre Ayavaca, Zaulaca, Ya-
moca (S- 8) et Namas (province de Jaen de Bracamoros et intendance
de Truxillo ) , il est bien difficile de déterminer avec
certitude l’âge des granités, des syénites et des thonschiefer Sur
lesquels reposent les porphyres intermédiaires et les trachytes
porphyriques, Lorsque les rapports de superposition ne sont
pas entièrement connus, l’on ne doit prononcer qu’avec réserve
sur un terrain d’une constitution géognostique si compliquée.
B. Groupe de la Hongrie.
C’est le terrain de syénitc et de grünstein parphjriqoe qut
renferme la principale richesse minérale de la llongne et de la
Transylvanie ( Schemnila , Kremnilx, Hocbwesen et Keemgsherg ,
le Banna., Kapnack et Nagyag). Nons faisons connoilre ce ter-
rain d’après les belles observations , encore incdiles, fie M. Beudant.
La formation de Hongrie est beaucoup nu>h>s ^mple que
celle duMexique, avec laquelle on lui trouve d’ailleurs de gran es
analogies. Les roches qui constituent sa masse prmçipale, sont des
roches porphyriques à base de feldspath compacte , colorée en
vert : elles renferment, comme les porphyres de meriquc
équinoxiale que j’ai fait connoilre plus haut, de l’amphibole,
et sont presque dépourvues de quarz. Cette dermere substance
ne se montre que dans les couches subordonnées de syemte,
de granite, de gneis et de grümtein compacte, auxquelles passe
la roche porphyrique. Dans la Nouvelle-Espagne, les porphyre*
à filons aurifères et argentifères ont une pâte en apparence homogène,
le plus souvent foiblement colorée; en Hongrie, ce
ne sont pas les vrais porphyres qui dominent, mars les grunslem
porphyriques. D’après de simples considérations oryctognostiques,
c’est-à-dire de composition, le terrain aurifère de Hongrie ressemble
bien plus à la formation mexicaine d’Ovexeras , dans
laquelle alternent des syénites et des grünstein plus ou morns
porphyriques, qu’à ces grandes masses de porphyres que traversent
les célèbres filons dePachuca, Real del Monte , Morait
et Guanaxuato (au sud-est de la mine de Belgrado); mars,
considérées géognostiquement, toutes ces roches de porphyre
et de syénite, celles du Mexique et de la Hongrie, ne constituent
qu’une seule formation, tantôt simple, tantôt composée
( avec alternance ).
Les roches porphyriques et syénitiques de Hongrie, les plus
compactes comme les plus mélangées, renferment du carbonate
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