( 7a )
(montagne d’Avila, près de Caracas). Un véritable gneis, dépourvu
de grenats j se montre cependant à l’ouest de Mari-
quila, entre Rio Quamo et les mines de S. Ana (Nouvelle-
Grenade). Au Brésil, d’après l’observation de M. d’Eschwege,
l’étain (zinnstein) est disséminé, non dans le granite, mais
dans le gneis (bords du Rio-Paraopeba près de Yilla-Rîcca). •
Entre les deux grandes formations de gneis et de micaschiste
primitifs, nous placerons plusieurs formations parallèles :
G neis et M icaschiste ; l S yenite primitive?
G ranite postérieur au G neis S erpentine primitive?
ET ANTÉRIEUR AU MICASCHISTE; CALCAIRE GRENU.
Deux de ces formations sont peut-être aussi douteuses que
l’est le porphyre primitif, considéré comme formation indépendante.
G neis et Micaschiste.
S. 6. Des couches de gneis alternent avec des couches de
micaschiste, de même que le gneis , dans la formation $. 2,
alterne avec le granite. Ce ne sont pas des roches qui passent
Tune à l’autre, mais des couches alternantes, très-nettement
tranchées ( Neisbach et Jauérsberg en Silésie ; Waltersdorf près
Scheibenberg en Saxe. Dans les Cordillères de l’Amérique, et
peut-être dans la plupart des grandes chaînes de montagnes
de l’ancien continent, comme l’illustre Dolomieu me l’avoit
fait observer en Suisse dès l’année 1795, les formations mixtes
ou d’alternance périodique, de gneis et granite, et de gneis et
micaschiste, sont beaucoup plus fréquentes que les formations
simples, de granite, de gneis et de micaschiste. La formation
indépendante de gneis-micaschiste repose tantôt sur la formation
de gneis ($• 5 ) , tantôt immédiatement sur le granite le
plus ancien (S- 1 )• Dans ce dernier cas elle doit être considérée
comme une formation parallèle au gneis. Bancs subordonnés
: calcaire grenu, schistes amphiboliques, grünstein,
serpentine, et thonschiefer avec actinote. Ces bancs subordon-
( 73 )
nés se répètent plusieurs fois; car, dans toutes les formations
d’alternance périodique, soit primitives , soit de transition (les
granités et gneis, les gneis et micaschistes, les syémtes et gnm-
stein, les porphyres et syénites, les porphyres et grauwacke,
les .calcaires noirs et schistes de transition), le retour périodique
des masses s’étend jusqu’aux bancs subordonnés. Cette
grande loi géologique se manifeste dans toute la Cordillère des
Andes, surtout dans les montagnes situées au sud et au sud-est
du volcan de Tunguragua, au Condorasto, au Cuviüan et au
Paramo del Hatillo, où (ce qui est très-rare dans cette région)
le gneis micaschiste s’élève à plus de deux mille toises de hauteur,
et renferme des filons d’argent jadis tres-celèbres ( weiss-
gültigerz et sprôdglaserz, argent blanc et argent vitreux aigre ).
Ces gneis-micaschistes métallifères du Condorasto et de Pomal-
lacta se cachent vers le- sud sous les formations de porphyres
trachytiques des Andes de i’Assuay; ils reparussent (à dix-sept
cents toises de hauteur) entre les ruines du palais de l’Inca
(Ingapilca) et la ferme de Turche, et ils se cachent de nouveau
sous les grès de Cuença. Les forêts de Quinquina, à l’ouest
de Loxa, couvrent aussi des montagnes de gneis alternant avec
du micaschiste. Dans le passage des Andes de Quindiu, entre
les bassins du Rio Cauca et du Rio Magdalena, la formation
de gneis-micaschiste repose (au-dessus de la station de la Pal-
milla ) immédiatement sur le granité ancien. Elle atteint une
énorme épaisseur, en s’élevant vers le Paramo de San-Juan.
Les couches de micaschistes alternant avec le gneis y sont toujours
dépourvues de grenats ; elles offrent, au Yalle del Moral
( à un mille soixante-cinq toises de hauteur), des filons remplis
de soufre, exhalant des vapeurs sulfureuses dont la température
s’élève à 48° cent., Pair atmosphérique étant à 20°. Ce phénomène
est d’autant plus remarquable qu’au sud de l’équateur,
dans la célèbre montagne du soufre de Ticsan, j’ai trouvé le
soufre dans du quarz, subordonné comme couche au micaschiste
primitif. Les couches de gnçis de Quindiù contiennent