de meulières siliceuses, criblées de cavités (avec coquilles, plateau
de Montmorency ; sans coquilles, La Ferté-sous-Jouarre) ;
sur d’autres, de silex, de marnes et de calcaires compactes
( Chât eau-Landon). Ces calcaires renfermeùt des potamides,
des lymnées, des planorbes, des bulimes, des hélix, et beaucoup
d’empreintes de végétaux ( Culmiies anomalus, Lycopadites
squammatus, Chara medicaginula, Nymphoea Arethusoe de M.
Brongniart fils). Nous renvoyons pour l’histoire du grand terrain
lacustre, qui a déjà été rétrouvé dans presque toutes les
parties de l’Europe, à la deuxième édition de la Description
géologique des environs de Paris [art. PIII'}.
Une contrée du globe où la plupart des formations tertiaires
ont acquis un grand développement, et où, pour cette même
cause, ces formations sont, restées assez distinctes, nous a servi
de type dans le tableau géognostique des formations tertiaires;
mais il ne faut point oublier que dans d’autres contrées ce développement
s’arrête à l’argile plastique ou au calcaire grossier :
alors le gypse de Montmartre et le grès de Fontainebleau ne
paroissent indiqués que par les places qu’occupent les marnes
et les sables. Le terrain tertiaire réunit des formations qui se
confondent partout où elles n’ont pas pris un égal accroissement,
et où la fréquente alternance des marnes tend à masquer
les limites des différentes assises. U me resteroit à parler des
dépôts d’alluvion, qui présentent d’importans problèmes sur
l’origine des sables dans les déserts et les steppes (provenant du
grès rouge, du grès bigarré, du quadersandstein , du terrain
tertiaire? ) ; mais ces dépôts, si variés dans leur alternance,
ne peuvent être l’objet d’un travail sur la superposition des
roches.
T e r r a i n s v o l c a n i q u e s .
J’ai fait succéder, par des motifs que j’ai exposés plus haut,
au terrain intermédiaire (Uebergangsgebirge), comme par mode
de bisection, les formations secondaires et volcaniques. Cet arrangement
offre l’avantage de rapprocher les porphyres et le.{
syénites de transition, avec leurs couches bulleuses et pyroxé-
niques intercalées ( SS- 23 et 24, Holmstrand en Norwége; Andes
de Popayan; Cordillères du Mexique), des porphyres, des amyg-
daloïdes et des dolérites du grès rouge (S- 26, Noyant et Figeac
en France; Écosse), des trachytes , des phonolites et des basaltes
du. terrain exclusivement pyrogène. Dans un tableau de
gisement, c’est déjà gagner beaucoup que de ne pas séparer
ce qui se trouve lié dans la nature par des affinités vraiment
géognostiques.
On peut considérer le groupe de roches que l’on réunit généralement
dans le terrain volcanique, sous un double point de
vue, ou d’après une certaine conformité observée dans leur gisement
et, leur superposition, ou d’après les rapports de leur
composition et de leur origine communes. Dans-le premier cas,
sans opposer le mode de formation des trachytes et des basaltes
à celui des terrains primitifs et intermédiaires, on examine
la place que doivent occuper, comme termes de la série
géognostique, les grands systèmes de roches composées de feldspath
g de pyroxène, d’amphibole, d’olivine et de fer titane,
que l’on trouve, au nord et au sud de l’équateur, non recouvertes
et comme surajoutées à d’autres terrains plus anciens, dans des
circonstances entièrement analogues. Cette manière d’envisa°-er
et de classer les roches Volcaniques est la plus conforme aux besoins
de la géognosie positive. On réunit les roches trachvti-
ques et basaltiques, non d’après leur composition minéralogique
et la conformité apparente de leur origine, mais d’après leur
agroupement et leur position ; on les distribue parmi les autres
roches d’après leur âge relatif, comme on a fa it, dans les
terrains primitifs et intermédiaires, avec les différentes formations
de calcaires grenus (SS- 10 et 20), d’euphotides (SS- 19
et 25 ) et de porphyres ( SS- 18, 22, 23 et 26). Dans le second
cas, on isole, sous la dénomination de terrain volcanique,
tout ce que l’on croit être incontestablement d’une origine
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