rains, et parce que, au moment des grandes éruptions , ils sortent
par des crevasses, entrailles par l’impulsion de l’eau boueuse
qui descend sur la pente des montagnes. Le volcan presque
éteint d’Imbaburu a vomi, en 1691 , une si grande quantité
de prenadillas , qite les fièvres putrides qui régnoient à cette
époque, furent attribuées aux miasmes qu’exhaloient les poissons.
( Humboldt, Recueil d’observ. de zoologie et d'anatomie comparée,
T. J , p. 22, et T. I I , p. i 5o.)
La dolérite du terrain basaltique (D’Aubuisson , Journ. des
mines, T. X V I I I , p. 197; Leonhard et Gmelin, vom Dolerit,
p. 17 — 35) est très-rare dans les Cordillères, qui abondent
plutôt en roches trachytiques dans lesquelles le feldspath prédomine
sur le pyroxène. Je pense cependant qu’une dolente
que j’ai trouvée dans le chemin d’Ovexeras aux sources chaudes
de Comangillo près de Guanaxuato, appartient aux basaltes de
la Caldera et d’Aguas buenas , et non à de véritables trachytes.
Il y a de même quelque incertitude sur le gisement des pho-
nolites, lorsqu’elles se trouvent isolées ou éloignées de montagnes
basaltiques et trachytiques. Cet isolement caractérise les pho-
nolithes du Penon, qui forment un écueil dans le Rio Magda-
lena , et qui paraissent immédiatement superposées au granité
de Banco ; les phonolilhes que j’ai vues percer la couche de
sel gemme de Huaura (Bas-Pérou, près des côtes de la mer du
Sud ) ; enfin celles qui s’élèvent au bord septentrional des
steppes de Calabozo (Cerro de Flores). Les dernières sont géo-
gnostiquement liées à de l’amygdaloïde pyroxénique, alternant
avec un grünstein de "transition (Humboldt, Rel. hist., T. I ,
p. 154 ). Les amygdaloïdes celluleuses ( tezontli ) , renfermant
du feldspath vitreux, des pyroxènes et de la lithomarge, sont
le plus répandues sur le plateau central de la Nouvelle-Espagne.
Elles sont tantôt recouvertes par des basaltes, tantôt elles
forment (Cuesta de Capulalpan ) des boules de deux à trois
pieds d’épaisseur, réunies en cônes ou buttes hémisphériques
et superposées à des porphyres de transition.
III. L aves sorties d’un cratère sous forme de courans. Laves
lithoïdes feldspathiques, semblables aux trachytes. Laves basaltiques.
Obsidiennes des laves. Ponces vitreuses des obsidiennes. Nous
avons déjà rappelé plus haut combien les véritables courans de
laves sont raies dans les Cordillères. Celles que j’ai vues sont dues
à des éruptions latérales d’Antisana, du Popocatepetl et du Jo-
rullo. Beaucoup de courans ( Mal-pais ) sont sortis de bouches
volcaniques qui se sont refermées et qu’il est impossible de recon-
noitre aujourd’hui. D’autres courans dirigés sur un même point,
se confondent les uns avec les autres : ils se présentent en larges
nappes, semblables à des roches pyroxéniques beaucoup plus
anciennes. Dans les laves de la vallée de Tenochtitlan ( entre
San-Augustin de las Cueyas et Coyoacan) l’amphibole est beaucoup
moins rare que dans les laves d’Europe. Un minéralogiste
mexicain très - instruit, M. Bustamante, les a soumises récemment
avec succès à l’analyse mécanique, d’après la méthode
ingénieuse exposée par M. Cordier. ( Semanario de Mexico ,
1820, n.° X X , p. 80 — go. )
IY. T ufs des volcans, souvent pétris de coquilles.
Y. F ormations locales calcaires et gyfseuses superposées aux
TUFS VOLCANIQUES, AU TERRAIN BASALTIQUE ( MANDELSTEIN ) OU AUX
trachytes. Je compte parmi ces formations trèsrinodernes, dans
le plateau de Quito, les gypses feuilletés de Pululagua, le gypse
argileux et fibreux de Yaruquies, les argiles schisteuses carbu-
rées et vitroîiques de San-Anlonio, les argiles salifères (?) delà
Villa de Ibarra , les sables avec lignites du Llano de Tapia
(au pied du Cerro del Altar ) , et les tufs calcaires ( caleras)
de Âgua santa. Dans les îles Canaries, des formations calcaires
oolithiques et gypseuses sont aussi subordonnées aux tufs volcaniques
(Lancerote et Fortaventura ). On ne peut indiquer l’âge
relatif dé ces petits dépôts en les comparant à la craie ou aux
formations tertiaires les plus modernes ( $§. 3*7 — 3g ) : nous
les avons placés ici selon l’ordre de leur gisement au-dessus des