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qu a huit pouces de diamètre. La formation inférieure, qui est
bleu-grisatre, recouvre immédiatement le porphyre; elle perce
quelquefois la formation blanchâtre, et forme à la surface du
sol de petits rochers cylindriques ou coralliformes de trois ou
quatre pieds de haut, qui présentent l ’aspect le plus bizarre.
Ces cirsconstances de composition et de structure indiquent beaucoup
d’analogie entre le calcaire caverneux trouvé depuis Ma-
satlan et Petaquillas jusqu’à Chilpansingo, et les couches inférieures
du calcaire du Jura (hôhlenkalk; schlackiger, blasiger
kalkstein) qui, également caverneuses dans le Haut-Palatinat
(entre Laber et Ettershausen) et en Franconie (entre Pegnitz
et Muggendorf), donnent, par leurs aspérités, à la surface
du sol une physionomie particulière. Non loin de Zumpango
le porphyre sort de nouveau au-dessous des calcaires caverneux
de Chilpansingo, ou plutôt sous un conglomérat calcaire qui,
renfermant à la fois de gros fragmens de la formation bleue
et de la formation blanche, recouvre cette dernière sur plusieurs
points. Comme dans les groupes de Los Caxônes et
de Zumpango les porphyres s’élèvent à peu près au même niveau
( 56o et 585 toises), on peut supposer, avec quelque
probabilité, que les calcaires caverneux qu’ils supportent dans
le plateau de Chilpansingo, ont 800 pieds d’épaisseur.
En avançant au nord vers Sopilote, Mescala et Tasco, on perd
de nouveau de vue le porphyre. Le granité primitif reparoît; mais
bientôt il se trouve caché par un porphyre dont la composition
minéralogique offre des caractères très - remarquables : il est gris-
bleuâtre, un peu argileux par décomposition, et enchâsse de
grands cristaux de feldspath jaune-blanchâtre (plutôt lamelleux
que vitreux), du pyroxène presque vert-poireau et un peu de
qrçarz non cristallisé. Ce porphyre stratifié est recouvert, vers le
sud, du même conglomérat calcaire qui abonde sur le plateau
de Chilpansingo; vers le nord (Sopilote, Estola, Mescala), d’un
calcaire compacte, grisâtre et traversé de filons de carbonate de
chaux. Le calcaire d’Estola n’est pas spongieux ou bulleux dans
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(sa masse entière, comme la formation de Masatlan; mais il renferme
de grandes cavernes isolées, comme le calcaire du Peregri-
n o, que nous avons décrit plus haut. Il ne m’est resté aucun doute,
en voyageant dans ces montagnes, que les roches de la Canada,
de Sopilote et de l’Alto del Peregrino sont identiques avec notre
calcaire alpin (zechstein) de l’Europe, avec celui qui succède,
selon l’âge de sa formation, au grès rouge, ou, lorsque celui-ci
manque, aux roches de transition. Près de Mescala, un peu au
nord de Sopilote, de riches filons argentifères, analogues aux
filons de Tasco et de Tehuilotepec, traversent le calcaire alpin.
Dans la vallée de Sopilote, la roche qui recouvre le porphyre du
groupe de Zumpango, présente ces mêmes couches sinueuses et
contournées que l’on voit à l ’Achsenberg, au bord du lac de Lucerne,
et dans d’autres montagnes de calcaire alpin en Suisse. J’ai observé
que les couches supérieures de la formation de Sopilote
et de Mescala passent progressivement au gris-blanchâtre, et
que, dépourvues de filons de spath calcaire , elles offrent une
cassure matte, compacte ouconchoïde. Elles se divisent, presque
comme le calcaire de Pappenheim , en plaques très-minces. On
diroit d’un passage du calcaire alpin au calcaire du Jura, deux
formations qui se recouvrent immédiatement en Suisse, dans les
Apennins et dans plusieurs parties de l’Amérique équinoxiale,
mais qui, dans le Sud de l’Allemagne, sont séparées l'une de
l’autre par plusieurs formations intercalées ( par le grès de Nebra
ou bunte sandstein, par le muschelkalk et le grès blanc ou qua-
dersandstein ).
Près du village de Sochipala, le calcaire alpin est couvert de
gypse, et entre Estola et Tepecuacuilco on voit sortir sous le
calcaire alpin (dirigé tantôt N. io° E. avec incl. 4°° à l’est,
tantôt N. 48° E. avec incl. 5o° au sud-est) un porphyre vert
d’asperge à base de feldspath compacte, divisé en strates très-
minces , comme celui d’Achichintla, et presque dépourvu de
cristaux disséminés. Cette roche ressemble au porphyre phono-
litique ( porphyrschiefer ) du terrain de trachyte. Si l'on avance