( îaa )
le terrain de Paris; plus rarement encore (archipel des Canaries,
Andes de Quito) u de minces formations de gypse et d’oolitlies
intercalées ou superposées aux tufs ponceux. Quelquefois les
porphyres de transition de l’Amérique (et non les trachytes)
sont recouverts de calcaire noir à petits grains, de grès rouge
ou de calcaire alpin ; et c’est lorsque ce recouvrement ne s’observe
pas, qu'on est obligé d’avoir recours à la méthode peu sûre
de 1 induction et des analogies. On risqueroit peut-être moins
de séparer ce que la nature a réuni par des liens assez étroits,
si l’on décrivoit provisoirement sous la dénomination vague de
porphyres amphïboliques ( hornblendiges porpbyrgebilde) l’ensemble
de ces roches des Cordillères à structure porphyroïde ( porphyres
de transition et porphyres trappéens ou trachytes ) , qui
sont presque dépourvus de quarz, et qui abondent à la fois
en amphibole et en feldspath lamelleux ou vitreux.
Après avoir donné cet aperçu général des porphyres de transition
des Andes, et de leur affinité géognostique avec les trachytes,
je vais caractériser le groupe de porphyres qui sont antérieurs
au calcaire a entroques et à orthocératites, au thonchiefer
et au micaschiste de transition. On peut distinguer dans ce
groupe équatorial, la où je l’ai observé avec soin dans l’hémisphère
boréal (Cordillères de Popayan et d’Almaguer) et dans
1 hémisphère austral ( montagnes d’Ayavaca sur les limites des
Andes de Quito et du Pérou), plusieurs formations partielles;
savoir :
Porphyres ;
Grünstein et argiles ferrugineuses $
Syénites ;
( Granités de transition ? ) •
Calcaires chargés de carbone;
(Gypses de transition?).
Des porphyres dont l’aspect est souvent trachytique dominent
dans ce groupe. Je n’y ai vu al terner ni les porphyres avec la
syeaite eu avec le calcaire de transition, ni la syénite avec le
( » 3 )
grünstein, comme c’est le cas (SS- 23 et 2 4 ) au Mexique et dans
plusieurs parties de l’Europe. La syénite des Andes de Baraguan,
de Chinche et de Huile (à l’est du Rio Cauca entre Quindiû
et Guanacas, lat. bor. 2.0 45' à 4° 10'), est superposée à des
roches primitives, à du granite-gneis, peut-être même à du
micaschiste. C’est une formation partielle qui est parallèle aux
porphyres de Popayan, recouverts de calcaire fortement chargé
de .carbone. Cette syénite est composée de beaucoup d’amphibole
et de feldspath commun blanc-rougeâtre, contenant très-
peu de mica noir et de quarz. Le feldspath domine dans la
masse ; le quarz ( ce qui est assez remarquable dans une syénite
) est translucide, gris-blanchâtre et constamment cristallisé,
comme l’est le quarz des porphyres d’Europe du groupe
S. 24. L’agrégation des parties est presque en plaques, de sorte
que la syénite de transition des Cordillères n’a pas la texture
entièrement grenue, comme la syénite de Plauen près de Dresde ;
la texture ( flasrige Structur ) de cette roche se rapproche au
contraire de celle du gneis. Ce qui éloigne la syénite du Nevado
de Baraguan, des granités avec amphibole ( §. 7 ) , ou d’une
syénite que l’on pourrait croire primitive (S- 8 ) , et son passage
au trachyte et sa liaison avec les grünstein de transition
qui lui sont superposés, entre le Paramo d’Iraca et le Rio Paez
( Province de Popayan ). Le quarz disparaît peu à peu dans
cette syénite de transition, l’amphibole devient plus abondant ,
et la roche prend la structure porphyroïde. On trouve alors
dans une pâte pétrosiliceuse ( euritique ) , de couleur rougeâtre
ou gris-jaunâtre, très-peu de mica noir, beaucoup d’amphibole,
et des cristaux épars, très-alongés, de feldspath, dont l’éclat
est plutôt vitreux que nacré, et dont les lames peu prononcées
ont des gerçures longitudinales. Ce n’est plus une syénite, mais
un trachyte dont des masses énormes et diversement groupées
S’élèvent, comme des châteaux forts , sur la crête des Andes.
Ces passages me paraissent très-remarquables, et semblent fo:-
tifiçr les doutes qu’on peut avoir sur l’origine de toutes 1rs