
 
		caire  magnésifère  (magnesian  limestone,  red-land-limestone  de  
 M.  Smith),  souvent  pétrie  de  madrépores  (Mendiphills  près  
 Bristol  )  et  liée  à  une  brèche  calcaire  ou  à  des  couches  celluleuses  
 (Yorkshire)  semblables  au  rauchwacke,  est  sans  doute  
 doute  parallèle  au  zechstein ;  elle  est  placée  entre  les  formations  
 de  houille  et  de  sel  gemme  :  cependant,  en Angleterre,  comme  
 dans  quelques  parties  du  continent,  d’après  les  recherches  de  
 MM.  B uckland,  Brongniart,  Beudant,  Conybeare,  Greenough  
 et  Philipps,  le  mélange  de  magnésie  et  de  chaux  carbonatée,  
 dont Arduin  a  reconnu  l ’existence  dans  le  Yicentin  dès  l’année  
 1760,  se  rencontre  également  dans  le  grès  bigarré  avec  argile  
 (red-marl),  dans le  calcaire oolithique  du  Jura,  dans  la  craie  
 et  dans  le  calcaire  grossier  (parisien)  du  terrain  tertiaire.  Peut-  
 être  même  qu’en  Hongrie  et  dans  une  partie  de  l’Allemagne  
 les  calcaires  magnésifères  appartiennent  plutôt  au  grès  bigarré  
 et aux formations oolithiques du Jura  qu’aux zechstein. Ces roches  
 sont en  général  jaune  de  paille  (de  Sunderland  à  Nottingham)  
 ou  blanc-rougeâtre,  tantôt  compactes,  tantôt  u n  peu  grenues,  
 nacrées  et  brillantes  dans  la  cassure 5  quelquefois  on  les  trouve  
 celluleuses  et  traversées  par  des  veines  de  spath  calcaire.  Elles  
 font  une  effervescence  lente  avec  les  acides,  et,  comme  la  véritable  
 dolomie  des  terrains  primitifs,  elles  ne  forment souvent  
 que  de  minces  couches  dans  un  calcaire  non  magnésifère.  S i,  
 dans  le magnesian limestone  et  dans  le  red-marl  avec  sel  gemme,  
 deux  formations  placées  entre le  dépôt  houiller  et  le  dépôt  oolithique, 
   on  reconnoît  en Angleterre  le  zechstein  et  le grès  bigarré  
 du  continent,  il ne  faut  pas  oublier  qu’en  Allemagne  et en Hongrie  
 le  zechstein  est  lié  au  grès  rouge  ou  grès  houiller,  tandis  
 qu’en  Angleterre  le  dépôt  de  houille  se  trouve  généralement  en  
 gisement  discordant  avec  le  magnesian  limestone,  et  qu’il  y  
 appartient  presque  encore  au  terrain  de  transition.  Les  trois  
 grands  dépôts  de  houille,  de  sel  et  d'oolithes,  qui  servent,  pour  
 ainsi  dire,  de  repaires  au  géognoste,  lorsqu’il  essaie  de  s’orienter  
 dans  un  pays  inconnu,  sont  partout placés  de même;  mais 
 (  247  ) 
 l’enchaînement mutuel des  formations et le  degre  de leur développement  
 varient  selon  les  localités.  Lorsqu’en  Angleterre,  par  la  
 suppression  du  nouveau  conglomérat  rouge  (todtes  liegende),  le  
 calcaire  magnésifère  (zechstein)  repose  immédiatement  sur  le  dépôt  
 de  houilles  (Durham, Northumberland),  la  houille  est  regardée  
 comme  d’une  qualité  inferieure. 
 Calcaire  ferrifère,  rauchwacke  et  calcaire  à  gryphites.  Le  calcaire  
 ferrifère  (eisenkalk,  zuchtwand)  est une  roche brunâtre ou  
 jaune-isabelle,  tantôt  compacte,  tantôt  grenue  et  caverneuse,  
 pénétrée  de  fer  spathique,  formant  des  couches  dans  l’assise  supérieure  
 du  zechstein  (Cammsdorf,  Schmalkalden,  Henneberg).  
 Elle  est  quelquefois  traversée  par  les  schistes  cuivreux,  et  prend  
 un tel développement qu’elle remplace toutes les assises  infeiieures  
 du  zechstein.  Lorsqu’elle  devient  gris-noirâtre,  chargée  de  bitume  
 et caverneuse,  on  lui  donne en Allemagne le  nom de rauchwacke. 
   Les  cavités  du  rauchwacke  sont  anguleuses ,  longues  et  
 étroites  ,  tapissées  de  cristaux  de  carbonate  de  chaux.  Cette  
 petite  formation  partielle,  que  M.  Karsten,  dans  sa  Classification  
 des  roches,  avoît  confondue  avec  la  partie  caverneuse  et  
 spongieuse  du  calcaire  du  Jura,  est  quelquefois  magnésifère,  
 imparfaitement  oolithique  (Cresfeld) ,  et  melee  de  quarz  grenu.  
 La  pierre  fétide,  le  calcaire  ferrifère  et  le  rauchwacke  sont  
 intimement  liés  entre  eux.  C ’est  au  rauchwacke  aussi  qu appartient  
 en  grande  partie  cet  amas  de  gryphites  (G.  aculeatus)  
 que  l’on  appelle  calcaire  à  gryphées  épineuses  (gryphitenkalk),  
 qui  caractérise  le  zechstein  et  qui  (comme  nous  le  verrons  
 plus  bas  )  forme  une  couche  plus  ancienne  que  le  calcaire  à  
 gryphées  arquées,  qui  est  une  des  assises  inferieures  du  calcaire  
 du  Jura, 
 Grès.  Partout  ou  le zechstein  ou  calcaire  alpin  s’est  développé  
 seul  en  grandes  masses,  et  n’est  par  conséquent  pas  intercalé  
 au  grès  rouge,  les  couches  de  grès  sont  très-rares.  J en  
 ai  reconnu  cependant  quelques-unes  dans  les  montagnes  de  
 Cumana  (Impossible,  Tumiriquiri).  Ce  grès  intercalé  au  zech