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mations plus neuves encore, qu’appartient le grand dépôt (quarz-
flötz) de mercure sulfuré de Guancavelica, tandis que le mercure
de Cuenca ( partie méridionale du royaume de Quito), de même
que celui du duché de Deux-ponts, appartient au grès rouge. Ces
notions suffisent pour répandre quelque jour sur les couches puissantes
de quarz que nous avons observées, M. d’Eschwege et moi,
dans 1 hemisphere austral, et qu’on ne peut guère appeler des
grès quarzeux. Ces roches semblent passer, comme les formations
calcaires, a travers les différens terrains primitifs, intermédiaires
et secondaires. Plusieurs géognostes célèbres ont déjà
tente d’introduire des roche^ de quarz, comme formations indépendantes
, dans le type général des terrains. Le quarzgebirge
de Werner est primitif et repose sur du gneis (Frauenstein,
Oberschönau, en Saxe), dont peut-être il a été jadis recouvert.
Des couches qui appartiennent essentiellement à une formation,
se; trouvent quelquefois a la limite supérieure et inférieure de
cette formation (exemples : schiste bitumineux sous le zechstein
ou calcaire alpin ; gypse au-dessus du zechstein ; kieselschiefer,
pierre lydienne ou ampélite, au-dessus du thonschiefèr de transition
et dans cette roche). Les petites masses de quarz primitif
observées sur la crete des montagnes de l’Europe ne peuvent être
comparées, pour leur puissance et leur étendue, aux roches de
quarz primitives des Andes et du Brésil. Le granular-quarzrock
(avec feldspath) des Hébrides de M. Jameson, les roches quar-
zeuses et chloriteuses antérieures au grauwacke et liées au grès
rouge (primary red sandstone ) de M. Maculloch, offrent quelques
traits d’analogie géognostique avec les masses quarzeuses de
l’Amérique équinoxiale ; mais elles sont beaucoup plus mélangées
(moins simples de structure), et pourroient bien, d’après
les discussions intéressantes de M. Boue, appartenir à d’anciennes
roches de transition. Le trappsandstein ou quarzfels secondaire
de quelques géognostes allemands entoure les basaltes, et est,
a n’en pas douter, d’un âge beaucoup plus récent que la formation
de quarz en masse (extrêmement pur, non mélangé et
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non agrégé) qui,'placé entre le porphyre de transition et le
calcaire alpin, atteint, d'après mes observations à la pente occidentale
des Andes du Pérou (Conlumaza, Namas), l’énorme
épaisseur de 6000 pieds.
G ranité et G neis postérieur au T honschiefer.
§. 17. Une formation de granité à petits grains, passant quelquefois
à un gneis grenatifère et alternant avec lui. Cette formation
intéressante (Kielvig, à l’extrémité septentrionale de la
Norwége, et îles Shetland) repose, selon M. de Buch, sur le
thonschiefer primitif. Elle renferme de l’amphibole et du dial-
lage; elle manifeste par là son affinité avec une des formations
suivantes. On pourvoit désigner les formations de granité (SS- 4 >
7 , 12 et 17) par les noms de granité du weisstein, du gneis,
du micaschiste et du thonschiefer ; mais ces dénominations
feroient croire que ces petites formations sont nécessairement
dans le weisstein, dans le gneis, dans le micaschiste et dans le
thonschiefer : elles se trouvent simplement superposées aux
roches dont elles paroissent dépendre. La presence de letain,
du fer magnétique (? ), de l’amphibole, de la diallage, du grenat,
du talc et de la chlorite remplaçant le mica, comme la
tendance de passer à la pegmatite (schriftgranit ) , caractérisent
les granités de nouvelle formation.
. P orphyre primitif ?
S. 18. Existe-t-il une formation primitive et indépendante de
porphyre ? Il ne peut être question ici, ni des porphyres qui se
trouvent comme des bancs subordonnes dans d autres roches
primitives (SS- 5 et i 5) , ni de ces gneis et micaschistes des hautes
Alpes qui deviennent grenus et prennent, par l’isolement des
cristaux de feldspath, un aspect porphyroïde. J’hésite de placer
parmi les roches primitives les porphyres de Saxe et de Silesie
(duché de Schweidnitz) , quoique les premiers recouvrent immédiatement
le gneis (entre Freiberg etTharandt). Us sont quel