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et du Carys te dans l’Eubéc. Les débris de corps organisés manquent
généralement dans la série calcaire j mais, comme nous
le verrons bientôt, les roches de cette série alternent avec des
schistes remplis d’empreintes de plantes monocotylédones. M.
Brochant a meme découvert une pétrification de nautile ou
d'ammonite dans les poudingues calcaires de la Villette, entre
Mont iers et Saint-Maurice.
Thonschiefer de transition, ou rubanés, et offrant des lames do
calcaire interposées, ou onctueux, mélangés de talc fibreux (mine
de Pesey), sans parties calcaires visibles, mais faisant effervescence
avec les acides. Ce thonschiefer renferme (Bonneval) des
couches subordonnées de grünstein.
Quarz compactes, ou quarzites, sans mélange, ou micacés, et
appartenant aussi bien aux calcaires grenus qu’au thonschiefer
de transition. C’est de l’accumulation du mica dans ces quarz
compactes que naissent les micaschistes de cette formation, et
même les gneis; car souvent les quarz renferment un peu do
feldspath disséminé dans la masse. Les micaschistes, passant à
des schistes noirs bitumineux, remplis d’empreintes végétales
(Montagny, petit Saint-Bernard, Landry), sont associés à des
anthracites, et alternent (Moutiers) avec les calcaires sléatiteux
et des grauwaekes ou poudingues à fragmens primitifs. La pâte
de ces conglomérats, qui enchâssent du quarz, du granité et du
gneis, n’est pas toujours de la nature du thonschiefer, comme
dans les grauwaekes du Harz (de la grande formation $. 22) :
le plus souvent elle ressemble au schiste micacé. Lorsque les
fragmens deviennent très-rares dans la masse, on confond ces
roches avec de vrais micaschistes de transition.
Dans ce terrain, compose de tant de couches périodiquement
alternantes, la sérié schisteuse avec anthracite paroît un peu plus
neuve, lorsqu’on a égard aux grandes masses, que la série calcaire.
Si, d’un côté, les gypses de la Tarantaise et de l’Allée-
blanche, renfermant du muriate de soude, du soufre et de la
chaux anhydrosulfalee, reposent simplement sur les terrains do
transition, sans en être bien visiblement recouverts, il n’en paroi
t pas moins certain, d’après les discussions intéressantes de
M. Brochant, que les gypses de Cogne, de Brigg et de Saint-
Léonard, en Valais, sont intercalés dans le calcaire de transition
même. Les grandes formations g$. 20 et a5 sont les seules des
roches intermédiaires dans lesquelles les porphyres et les syénites
11e paroissent pas s’être développés : ce sont celles aussi dans lesquelles
abondent le plus les calcaires saccharoïdes blancs et les
masses de talc. Le feldspath lamelleux qui pénètre dans les
roches calcaires (calciphyres feldspathiques de M. Brongniart) ,
semble n’appartenir qu’au terrain g. 20. Les anthracites sont
communs à ce terrain et à la grande formation de thonschiefer
et grauwacke, S- 22 ; mais ils sont moins fréquens dans cette
dernière formation, où le carbone est plutôt disséminé dans la
masse entière des thonschiefer, des lydiennes et des calcaires,
qu’il colore en noir, que concentré dans des couches particulières.
L’anthracite, comme l’observe très-bien M. Breithaupt,
est d’une formation plus ancienne que la houille, et d’une formation
plus récente que le graphite ou fer carburé. Le carbone
devient plus hydrogéné à mesure qu’il s’approche des roches secondaires.
Ces roches sont dans les mêmes rapports géognostiques
avec la houille, que le sont l’anthracite avec les roches de transition,
et le graphite avec les roches primitives. Je ne commis
dans les Andes aucune formation calcaire qui se rapproche de
celles contenues dans le groupe S- 20. Seulement à Contreras,
au pied oriental de la Cordillère de Quindiù (Nouvelle-Grenade),
j’ai vu un calcaire de transition non compacte, mais très-grenu,
gris-bleuâtre, mêlé de grains de quarz, et enchâssant des masses
siliceuses qui ressemblent au pechstein. Ces masses sont traversées
par des filons de calcédoine. Le gisement de ce calcaire de
Contreras, au milieu d’un terrain de grès et de gypse secondaires*
est difficile à déterminer.