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 1 on  a  coutume  de  donner  des  gitès  particuliers  des  minerais.  
 Plusieurs  de. ces  bancs  ne  sont  que  des  amas  entrelacés  et  formes  
 par  la  reunion  d’un  grand  nombre  de  filons.  Lorsque ceux-  
 ci  suivent  dans  une  grande  épaisseur  (voyez  mes  coupes  du  célébré  
 filon  de  Guanaxuato)  la  direction  et  l’inelinais.on  des  strates  
 de  la  roche,  ils  prennent  tout  l ’aspect  d’une  couche.  Nous  
 insistons  sur  ces  remarques,  parce  que  la  nouvelle  géogonie  a  
 une  tendance  a  faire  monter,  de  bas  en  haut,  des  masses  liquéfiées  
 à  travers  des  crevasses,  tandis  que  l’ancienne  géogonie  
 expliquoit  tout par  des  précipitations,  par  des  mouvemens  dans  
 un  sens  opposé.  On  peut  croire  que  ces  directions  doivent  avoir  
 ete  differentes  selon  la  nature  des  matières  qui  se  sont  consolidées, 
   selon  qu’elles  étaient  cristallines  et  siliceuses,  calcaires  ou  
 fragmentaires.  La  geognosie  positive  a  profilé  de  ces  discussions  
 sur  1 origine  ignee  ou  neptunienne  des  roches  :  mais  elle  rend  
 les  classifications  indépendantes  des  résultats  géogoniques ;  elle  
 ne  sépare  pas  les  masses  intercalées  des  terrains  dans  lesquels  
 on  les  trouve,  et  elle  ne  laisse  réunies,  dans  la  division  des  
 roches  dont  nous  nous  occupons  ici  sous  le  nom  de  terrain  
 volcanique,  que  des  formations  superposées,  surajoutées  à  des  
 formations  primitives,  intermédiaires,  secondaires  et  tertiaires. 
 La  place  que  doit  occuper  une  roche  J   dans  la  série  géo-  
 gnostique,  est  déterminée  par la roche  la plus  récente,  y ,  qu’elle  
 recouvre,  et  par  la  roche  la  plus  ancienne,  g,  dont  elle  est  recouverte. 
   Si  <f  est  superposé  à  g,  il  est  tout  naturel  qu’on  le  
 trouve  aussi  placé  sur  les  roches  plus  anciennes  ac,  (i,  y ,  qui  
 sont  les  termes  precedens  de  la  série.  L’application  de  ce  principe  
 très-simple  de  la  géognosie  de  gisement  exige  beaucoup  
 de  ciiconspection,  lorsqu il  s’agit  de  roches  trachytiques',  basaltiques  
 et  phonolithiques.  Un  même  courant  de  laves,  une  
 même  nappe  des masses pyroxéniques  répandues  à  la  fois  sur  du  
 granité,  sur  du micaschiste  et  sur un  terrain d’eau  douce,offrent  
 sans doute des preuves incontestables  d’une  origine postérieure aux 
 formations  tertiaires  les  plus  modernes;  mais  l’àge  d’une  formation  
 volcanique  est  plus  difficile  à  déterminer  quand  il  rfy  a  
 pas  continuité  de  masse,  et  quand  on  confond,  sous  une  dénomination  
 générale,  des  matières  qui  se  sont  épanchées  latéralement, 
   avec  d’autres  qui  ont  percé -  de  bas  en  haut,  par  
 soulèvement,  à  travers  des  roches  préexistantes.  Là  où  des  tra-  
 chyles  et  des basaltes  se  trouvent  réunis,: la  formation  la  plus  
 récente  sur  laquelle  sont  appuyés  les  basaltes ,  ne  fixe  pas  nécessairement  
 l’âge  des  trachytes  :  l’une  et  l’autre  de  ces  roches  
 ont,  sans  doute,-  été  produites,d’une  manière  différente  et  non  
 simultanée.  Il  se  pourroit  même  que,  dans  une  région  de  peu  
 d’étendue,  diverses  masses  trachytiques  isolées, mais  d’une  composition  
 analogue,  ne  fussent  pas  d’une  même  formation,  les  
 unes  sortant  d’une  syénite  de  transition ,  les  autres  de  roches  
 primitives.  Le  plus  souvent  l’accumulation  des  conglomérats  
 trachytiques  masque  à  tel  point  le  gisement  des  trachytes,  que  
 l’on  ne  peut  deviner  leur  superposition.  C’est  ainsi  que l’on  croit  
 les  trachytes  du  Siebengebirge,  près  de  Bonn,  sortis  du  grau-  
 waeke  ,  et  ceux  d’Auvergne  sortis  d’un  plateau  de  granité  qui  
 pourroit bien  déjà  appartenir  au  terrain  intermédiaire.  De même  
 qu’il  faut  distinguer  entre  les  véritables  coulées  basaltiques  avec  
 olivine  et  les masses  pyroxéniques  noires,  bulleuses,  intercalées  
 aux  trachytes  et  à  quelques  porphyres  de  transition,  de même  
 aussi  il  ne  faut  pas  confondre  les  véritables  trachytes  ( Drachen-  
 fels,  Chimborazo  ,  Antisana )  avec  des  laves  feldspathiques  
 (leucostiniques)  qui  ont  coulé  par  bandes  étroites  (ancien  
 cratère  de  la  Solfatare  près  Naples,  et  qui  peuvent  se  répandre  
 sur  des  conglomérats  tufacés.  (Dolomieu,  dans  le  Journal  des  
 mines,  n.os  41 ,  42  et  69;  Nose,  ISiederrh.  Reise,  T .  I l ,   p.  
 428;  Spallanzani,  Voy.  dans  les  deux  Siciles,  T.  I I I ,  p.  196,  
 Ramond, Nivell. géogn.  de  l’Auvergne, p.  1 1 ,  gi  ;  Buch ,  Geogn.  
 Beob.,  T.  I I , p.  178,  2o 5;  Id .,  dans  les Mé 772. de  ï  Acad,  de Berlin, 
   1812 , p.  12g— i 54,-  Beudant,  Voy.  en Hongrie,  T.  I I I ,  p.  
 5o8— 5i 3,  521 —  527  etA3o— 544-)