
 
        
         
		révoquer  en  cloute  s’il  y  existe.  II  est  donc  assez  naturel  que  
 la  limite  entre  le  calcaire  alpin  ou  zechstein  et  le  calcaire, de  
 transition  le plus  récent ne  puisse  pas  y  être  reconnue  avec  certitude. 
   Les  calcaires  delà  bande  méridionale  des  Alpes,  savoir,  
 de  la  Dent  du  Midi  de  Saint-Maurice,  de  la  Dent  de  Morde,  
 des  Diablerets  ( si  l’on  en  excepte  la  sommité  très-coquillère  au  
 nord-est  de  Bex ) ,  de  l’Oldenhorn,  du Gemmi,  de  la Jungfrau ,  
 du Titlis  et  du  Tôdi,  sont  aussi  évidemment  de  transition,  que  
 les  calcaires  de Longhope,  de Dudley  ou  de Derbyshire,  en  Angleterre; 
   que  ceux  des  vallées  de  Campan  et  de  Lucbon  dans  
 les  Pyrénées ;  que  ceiix  de  Na mur  en  Belgique,  de  Blanken-  
 bourg,  d’Elbingerode,  de  Scharzfeld  et  du  Schnéeberg  près  de  
 Vienne,  en  Allemagne.  Cette  évidence  est  beaucoup  moins  
 grande  pour la bande  calcaire septentrionale  des  Alpes,  pour  la  
 roche  du  Mole,  de  la  Dent  d’O che,  du  Molesson,  de  la  Tour  
 d’A y,  de  la Dent  de  Jament,  du  Stockhorn,  du Glarnisch  et  
 du  Sentis,  que  quelques  géognostes  célèbres  prennent  pour  du  
 zechstein,  d’autres  pour  la  formation  la  plus  recente  des  calcaires  
 de  transition.  Les  roches  de  la  bande  méridionale  et  
 septentrionale  des  Alpes  ont  été  souvent  confondues  sous  une  
 dénomination  commune,  celle  de  calcaire  des  hautes montagnes  
 ( Hochgehirgskalkstein ) ;  dénomination  qui  seroit  plus  vague  encore  
 que  celle  de  calcaire  alpin ,  si  l ’on  y  attachoit une  idée  de  
 gisement  géographique  et  si  elle  n’exprimoit  que  la  position  de  
 certaines  roches  à  de  très-grandes  hauteurs.  Le  mot  calcaire  
 alpin,  regardé  dans  son  origine  comme  synonyme  de  zechstein}  
 indique  un  gisement  géognosiique,  une  formation  placée,  que  
 ce  soit  dans  les plaines  ou  dans  des  chaînes  de montagnes  très-  
 élevées,  immédiatement  au-dessus  du  grès  rouge.  C’est  un  fait  
 assez  remarquable  que  le  calcaire  à encrinites  ( mountain-limes-  
 tone),  et même  le  conglomérat de transition  (old  red  sandstone)  
 qui  supporte  ce  calcaire,  contiennent,  en  Angleterre  et  en  
 Écosse,  quelques  traces  de  h oui II ^différant  de  l’anthracite. 
 Les  véritables  variolithes  (Durance, Mont-Rose),  qui  offrent 
 (  l59  ) 
 des  nodules  de  feldspath  compacte,  dissémines  dans  un  mélange  
 intime  presque  homogène  d’amphibole,  de  chlorithe  (? ;  
 et  de  feldspath ,  appartiennent  soit  au  groupe  que  nous  venons  
 de  décrire,  soit  au  groupe  suivant.  Peut-être  ne  sont-elles  que  
 des  bancs  intercalés  à  un  griinstein  porphyroïde,  bancs  dans  
 lesquels  une  portion  du  feldspath  s’est  dégagée du  tissu  de  la  
 masse.  On  n’a  long-temps  connu  ces  variolithes  que  comme  
 galets  ou  en  gros  fragmens  détachés  :  il  ne  faut  pas  les  confondre  
 avec  les  variolithes  à  noeud  de  spath  calcaire  ( blatter-  
 steine ) ,   subordonnées  au  thonschiefer vert de  transition, ni  avec  
 les  variolithes  qui  naissent  par  infiltration  dans  le  mandelstein  
 du  grès  rouge. 
 Quoique  nous  soyons  bien  loin  encore  de pouvoir  compléter  
 l’histoire  de  chaque  terrain  intermédiaire  et  secondaire  par  
 l’énumération  des  espèces  de  corps  fossiles  qui  s’y  trouvent, nous  
 allons  pourtant  indiquer  quelques-uns  de  ces  débris  organiques  
 qui  semblent  caractériser  le  groupe  S-  22.  Dans  le  thonschiefer  
 et  le  grauwacke,  surtout  dans  le  grauwacke  schisteux :  plantes  
 monocotylédones  ( arundinacées  ou  bambousacées),  antérieures  
 peut-être  aux  animaux  les  plus  anciens;  entroques,  coralliles,  
 ammonites  ( vallees  de  Castillon  dans  les  Pyrénées ;  base  de  la  
 montagne  de  F is ,  en  Savoie;  duché  de  Nassau  et  Harz en  Allemagne) 
  ;  hystérolithes,  orthocératites,  beaucoup  plus  rares  
 que  dans  le  calcaire  intermédiaire;  pectinites  ( Gerolstein,  en  
 Allemagne);  trilobites  aveugles  de  M.  Walilenberg,  dans  lesquels  
 on  ne  voit  aucune  trace  d’yeux  ( Olstorp,  en  Suède )  :  
 ogygies  de  M.  Brongniart,  dans  lesquels  les  yeux  ne  sont  pour  
 ainsi  dire  qu’indiqués  par  deux  tubérosités  sur  le  chaperon  
 ( Angers  et  Amérique  septentrionale ) ;  Calymène  de  Tristan  et  
 Calymène  macrophtalme  de  Brongniart  (Bretagne,  Cotentin).  
 Dans  le  calcane,  savoir,  dans  les  couches  les  plus  anciennes  :  
 entroques,  madrépores,  bélemnites  (Bex  en  Suisse;  Pic  de  
 Bedillac  dans  les  P y r én é e sq u e lq u e s   ammonites,  jamais  par  
 bancs,  mais  isolés  des  orthocératites,  Asaphus Buchii,  A.  Haus