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base primitive, paterlestein). Je ne cortnois point la formation
alpine de granite stannifère dans les Andes : le granite quï
constitua les sommets des Cordillères,. est presque toujours
recouvert de formations de porphyre de transition et de trachyte.
W eisstein avec S erpentine.
$. 4. Le weisstein ( eurite) , dans lequel domine le feldspath
compacte (partie nord-ouest Se l’Erzgebirge ) , repose sur^ lé
granite ancien. Il est recouvert de gneis, quelquefois de micaschiste
(Hartha), ou d’un schiste primitif auquel (Hermsdorf,
Döheln) le weisstein paroit passer insensiblement. Bancs subordonnés
: granite tantôt à grains très-gros ( Penig), tantôt à petits
o-rains, passant souvent au weisstein, et renfermant dé la lépi-
dolithe et de la parenthine lamelleuse; serpentine (Waldheim).
Le weisstein qui enchâsse quelquefois des grerfats et
delàcyanite, est en Saxe d’après les observations de MM. Pusch,
Raumer et Mohs, une formation indépendante, antérieure ait
gneis, et non un banc subordonné; en Silésie ( Engelsberg près
Zohten, et Weiseritz près Schweidnitz), il ne forme que dés
couches dans le granite et le gneis primitifs. Ce phénomène
n’a rien qui puisse étonner le géognoste. Les micaschistes, les
gneis et les porphyres se trouvent à la fois comme roches indépendantes
et comme bancs subordonnes. La serpentine dé
Buenavista dans les montagnes de l’Higuerotè, a 1 ouest de Caracas,
appartient proprement aù gneis t al queux ; mais il paroit
que, dans lé meme groupe de montagnes, il y* a aussi de là
serpentine liée à un weisstein qui est superposé à la formation
de granite et gneis. La serpentine du weisstein est la plus ancienne
des roches d’euphotides à très-petits grains, roches qui
passent, pour ainsi dire, à travers toutes les formations suivantes
jusqu’à la lirqite supérieure des terrains de transition.
IL G neis p r imi t i f .
§. 5. Nous distinguons cette formation de gneis (Freiberg,
Lyon, plateau entre Autun et la montagne d’Aussi ; Arnsberg
dans le Ricsengebirge, Lôdingen en Norwége, Grampians ea
Écosse), qui renferme des bancs subordonnés de micaschiste,
de la formation, également importante, de gneis et. micaschiste,
dans laquelle des couches de gneis alternent avec des
couches de micaschiste. Le gneis est, d’après MM. de Buch et
Haussmann, la roche dominante en Scandinavie, où le granité
ancien (antérieur au gneis) n’est presque nulle part visible.
Les bancs subordonnés du gneis sont très-variés et frequens ;
ils le sont cependant beaucoup moins lorsque le gneis ne passe
pas au micaschiste. Nous ne nommerons ici que les banes les
plus remarquables: quarz souvent grenatifère; feldspath plus
ou moins décomposé et dépourvu de potasse ; porphyre, gene
râlement rougeâtre, à base pétrosiliceuse , renfermant du
feldspath, du quarz et du mica ( lagerporphyr de la Hals-
brücke, d’Ober-Frauendorf, de Liebstadt), calcaire grenu assez
rarement (route du Simplom, mine du Kurprinz près de Frei-
berg); grenat commun; mêlé de calcaire grenu, de blende et
de fer oxidulé ( Schwarzenberg) ; micaschiste (Bergen en Norwége);
syénite (Burkersdorf en Silésie); granité à feldspath
décomposé, mais non stannifère; serpentine (ophyolithe) formant,
d’après M. Cordiez, une couche d’une étendue immense
dans les départemens de la Haute-Vienne, du Lot et de 1 Aveyron;
ampliibolite schistoïde ou liornhlendschiefer; griinstein,
mêlé de fer magnétique (Taberg près Jonkôping), de zircon ,
de zoïsite et de menakan ( Priockterlialt, en Carintliie ) ; fer
magnétique en couches de vingt a trente toises d epaisseui,
souvent mêlé de calcaire grenu, d’ichlhyoplitalme, de spodu-
mène, de tremolite, damianthe, dactinote et de bitume (Oa-
nemora, Gellivara et Ivinsivara, en Suede et eii Laponie ) ;
pegmatite ( Loch - L'âggan en Écosse); gneis renfermant des
masses anguleuses de gneis d’une texture différente de celle de
la roche principale (Rostenberg, en Norwége). Ce dernier
phénomène (effet d’une cristallisation contemporaine?) est
beaucoup plus analogue aux granités du Greiffensteiu en Saxe,