non du grauvvacke, mais du grès quarzeux et des fharnes car»
bures j dans la Nouvelle-Grenade, le calcaire de Tocayma et
du plateau de Bogota, supportant le sel gemme de Zipaquira;
dans les Andes de Quito et du Pérou, les calcaires de la province
de Jaen de Bra'comoros, de Moutan et de Micuipampa, placés
sur le grès houiller et enchâssant d’énormes masses de silex ; dans
la Nouvelle-Espagne, les calcaires du Peregrino, de Sopilote et
de la s co , entre Mexico et Acapulco. Plusieurs de ces masses calcaires
d’une énorme épaisseur, et supportant des formations de
gypse et de grès, sont superposées, non au grès houiller, mais
a des porphyres de transition très-métallifères et liés, du moins
en apparence, sur quelques points, à un terrain décidément
trachytique. On observe, dans le nouveau continent comme
dans l’ancien, que, là où le calcaire alpin a pris un grand
développement, le grès houiller manque presque entièrement,
et vice versa. Cet antagonisme dans le développement de deux
formations voisines m’a frappé surtout à Guanaxuato (plateau
central du Mexique) et à Cuença (plateau central de Q uito),
où abondent les grès houillers : il m’a frappé dans les Cordillères
de Mon tan (Pérou) et à Tasco ( Nouvelle-Espagne ) , où
abonde le calcaire alpin. Quand le grès houiller, nous le répétons
ici, n’est point visible ou qu’il ne s’est pas développé,
les limites entre le calcaire alpin et le calcaire de transition
sont très - difficiles à tracer. En excluant du terrain secondaire
tous les calcaires bleu-grisâtre traversés par des veines de spath
caleaire blanc et par des couches d’argile et de marnes, les
formations de Cumanacoa , de Tasco et de Montan (Venezuela,
Pérou et Mexique), comme celles des Alpes les plus septentrionales
du Tyrol et du Salzbourg, deviendroient des formations de
transition. J’incline à croire que les formations que nous venons
de nommer, de même que celles du Mole, du Haacken et du
Pilatus, sont les plus anciennes couches du zechstein, qui se
lient au calcaire de transition de la Dent du Midi, de l’Olden-
hora et de l ’Orteler. Beaucoup de roches se succèdent par undéveloppement
progressif, et il paroit tout naturel que les dernières
assises d’une formation plus ancienne offrent une grande
analogie de structure avec les premières assises de la formation
superposée.
On a récemment voulu placer parmi les couches intercalées
au zechstein ou calcaire alpin des grünstein et des dolérites,
que nous connoissons déjà comme subordonnées au grès houiller
dans plusieurs parties de l’Europe; on a même indiqué, comme
superposé aux calcaires alpin et jurassique, des syénites, des
porphyres et des granités secondaires. Ce sont là les roches
de la partie sud - est du Tyrol ( vallées de Lavis et de Fassa ;
Recoaro) sur lesquelles le comte Marzari-Pencati a publié de
si curieuses observations. Le gisement de ces substances étant
encore un point de géologie très-contesté, je dois me borner
ici à présenter les données du problème et l’état d’une question
si digne de l’attention des géognostes.
Déjà M. de Buch avoit remarqué, en 1798, qu’entre Pergine
et Trento (Lago di Colombo, Monte-Corno) le porphyre de
transition (ou plutôt celui du grès rouge?) alterne avec le calcaire
alpin ou terrain secondaire. Ce calcaire est rempli d’ammonites
et de tétébratulites. L’alternance est évidente, et les porphyres,
si communs partout ailleurs dans le grès houiller, débordent
ici dans le calcaire alpin, de même que sur le revers oriental
des Andes du Pérou (Chamaya) j'ai vu déborder dans cette
même formation la roche de quarz compacte qui représente le
grès houiller. C’est une pénétration du terrain inférieur dans un
terrain superposé : phénomène qui peut d’autant moins nous
surprendre, qu’en Silésie, en Hongrie et dans plusieurs parties
de l’Amérique équinoxiale le grès rouge ou grès houiller est
intimement lié au zechstein. Les porphyres du Tyrol méridional
s’élèvent (montagne de Forna) jusqu’à x5oo toises de hauteur.
(Buch, Geogn. Beob., T. I , pag. 5o5, oog, 315, 516.) M. de
Marzari, dont les recherches ont commencé en 1806, croit
avoir vu se succéder de bas en haut, dans les environs de Re