ferment une magne'site remarquable, que MM. • Brongniart et
Berthier ont fait connoître, et qui est un silicate de magnésie
hydraté presque pur. Les infiltrations siliceuses de cette formation
passent quelquefois à une calcédoine divisée par plaques,
et à un hornstein mamelonné coloré en rouge, en violet et en
brun.
Le terrain gypseux est composé, dans le bassin de Paris, de
couches alternantes de marnes schisteuses et de gypse saccha-
roïde compacte ou feuilleté. Il renferme au centre et dans sa plus
grande masse des productions terrestres et d’eau douce ; mais
vei’s ses limites supérieures et inférieures, tant dans le gypse
que dans les marnes, il offre des productions marines. L’assise
inférieure de la formation gypseuse est caractérisée par des silex
ménilites et de gros cristaux de sélénite lenticulaires et jaunâtres.
Les bancs de marnes deviennent plus rares vers le milieu, où
l’on trouve plus particulièrement la strontiane sulfatée et des
squelettes de poissons. L’assise supérieure est caractérisée par la
multitude d’ossemens de mammifères terrestres qui sont aujourd’hui
inconnus sur le globe (Paloeotherium crassum, P . medium,
JP. magnum, P . latum, P . curtum, Anaplotherium commune,
A . secundarium, A. marinum, le Chaeropotame et l’Adapis de
M. Cuvier); par des os d’oiseaux, de crocodiles, de tiyonix,
de poissons d’eau douce : elle est recouverte de bancs de marnes
calcaires et argileuses, renfermant, les uns du bois de palmier,
des planorbes, des limnées et des cytbérées ( Cytherea
elegans) ; les autres, des cérites ( Cerithium plicatum, C. cinctum),
des vénus et de grandes huîtres très - épaisses ( Osirea hippopus,
O. pseudochama, O. longirostns, O. cyatula). Une couche de
marne verte sépare, vers la limite supérieure de la formation
gypseuse, les coquilles d’eau douce des coquilles pélagiques.
Vers le bas le gypse même ( n.° 26 de la troisième masse de
Montmartre) offre des fossiles marins. Quelquefois cette formation
ne s’est pas développée en entier; les gypses manquent,
et l’on ne reconnaît sa place que par des marnes vertes accompagnées
de strontiane. Comme le gypse à ossemens n’a encore
été étudié qu’en très-peu d’endroits (bassin de Paris, Puy en
Vélay, Aix en Provence), les caractères que nous attribuons à
cette formation si importante pour la géogonie ou pour l’histoire
des anciennes révolutions de notre planète, ne sont vraisemblablement
pas assez généraux.
G rès et S ables supérieurs au gypse a ossemens (Grès de
F ontainebleau.)
§. 38. Ce terrain est formé de deux assises : l’une, inférieure,
sans coquilles; l’autre supérieure, renfermant des coquilles marines.
Des sables siliceux et des grès forment des bancs très-
épais, très-étendus, mais dont les surfaces ne sont pas parallèles.
Dans l’assise dépourvue de coquilles en place (celles de
Villers-Cotterets et de Thuiy paraissent à M. Brongniart usées,
comme si elles avoient été roulées), on trouve sur quelques
points beaucoup de paillettes de mica, des rognons de fer brun
disposés par lits, un peu de gypse, beaucoup de marnes argileuses
et des infiltrations de ch aux carbonatée (forêt de Fontainebleau).
Les assises supérieures, - qui renferment des coquilles
marines ( Oliva miireola, Cerithium cristatum, C. lamellosum,
Corbula rugosa, Ostrea flabellula ) , passent quelquefois à un
calcaire arénacé (Romainville, Montmartre). L’immense terrain
tertiaire de l'Italie, celui des collines subapennines, avec ossemens
de cétacés et Ostrea hippopus, qui s’étend depuis Asti
en Piémont jusqu’à Monteleone en Calabre, et que M. Brocclii
aç si bien décrit, appartient en grande partie , d'après les discussions
de MM. Prévost et Brongniart, aux grès et sables qui
reposent sur le gypse de Montmartre.
T errain lacustre avec M eulières po r eu ses, supérieur au G rès de
F ontainebleau ( C alcaire a lymnées).
§. 5g. C’est le grand terrain d’eau douce supérieur. composé
Sur quelques points de sables argilo-ferrugineux, de marnes et