imparfaitement conchoïtle (ressemblant plus à la cassure de la
lydienne qu a celle du pechstein ) , renfermant de petits cristaux
de feldspath vitreux et de pyroxène vert d’olive, presque dépourvues
d’amphibole, souvent recouvertes à leur surface de superbes
masses de hyalithe mamelonné ou verre dé Müller ( Penol de los
Banos, dir. N. 6o° O ., incl. 6o° N. E. )- 3.° rouges, terreuses,
avec beaucoup de grands cristaux de feldspath commun décomposé
( salines du lac de Tezcuco, là où d’anciennes sculptures aztèques
couvrent le Penol). Le porphyre de la vallée de Mexico offre
non-seulement des sources d’eau potable qui sont amenées à la
ville par de longs et somptueux aqueducs, mais aussi des eaux
thermales acidulées, les unes chaudes et les autres froides. On y
trouve, et ce fait est bien remarquable, comme dans le micaschiste
primitif des environs d’Araya et de Cumana, du naphte
et du petrole (promontoire du Sanctuaire de Guadeloupe). Quoique
ce porphyre sorte au-dessous de l’amygdaloïde poreuse, et
qu il se montre au jour (Cerro de las Cruces et Tiangillo, Cuesta
de Varientos et Capulalpan, Cerro Ventoso et Bio Frio) dans
tout le pourtour circulaire du bassin de Tenochtitlan, fond d’un
ancien lac en partie desséché, ce n’est que vers lé nord-nord-est
seulement (Pachuca, Real del Monte et Moran) qu’il a été trouvé
argentifère.
De riches filons traversent, depuis la mine de San-Pedro à la
cime du Cerro Ventoso ( i 46i toises) jusqu’au fond de l’ancien
puits de l’Encino (1170 toises) dans le Real de Pachuca, une masse
de porphyre qui a plus de 1700 pieds d’épaisseur. Cette roche,
que jadis on auroit appelée pétrosiliceuse ou hornsteinporphyr,
est généralement gris - verdâtre, quelquefois vert de prase, à cassure
écailleuse, offrant des fragmens à bords aigus. Sa pâte est
probablement un feldspath compacte, chargé de silice : elle renferme,
non du quarz et du mica, mais des cristaux de feldspath
commun et d’amphibole. La dernière substance n’est généralement
pas très-abondante, et lorsque le porphyre est argileux ou
plutôt terreux, on ne reconnoît l’amphibole que par des taches à
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surface striée et d’un vert très-foncé. Les couches presque argileuses
et plus tendres ( thonporphyr de Moran) paroissent inférieures
aux couches plus dures et plus tenaces. On trouve intercalés
aux unes et aux autres des strates de phonolithe (klingstein)
gris de fumée ou vert-poireau, divisés en tables ou feuillets très-
sonores. Ce n’est cependant pas entièrement un porphyrschiefer
du terrain trachytique 5 car la masse phonolithique n’offre pas
des cristaux effilés de feldspath vitreux, mais des cristaux de
feldspath commun blanc - grisâtre, constamment accompagnés
d’un peu d’amphibole. Tous ces porphyres argentifères de Moran
et de Real del Monte sont très-régulièrement stratifiés (direction
générale, comme dans la vallée de Mexico, N. 6o° O ., incl.
5o° — 6o° au N. E.) : ils n’offrent des divisions, en colonnes informes
que dans les Organos de Actopau ('Cerro de Mamancho-
ta, sommet 1627 toises) et les Monjas de Totonilco el Chico,
si toutefois la roche des Organos, dont la masse a 3ooo pieds
d’épaisseur, en ne comptant que les porphyres visibles au-dessus
des plaines voisines, est identique avec la roche de Moran.
La dernière renferme un peu moins de cristaux d’amphibole.
L’une, et l’autre, de ces roches ne sont ni fendillées ni poreuses,
et c’est au pied des pics grotesques des Monjas que se trouvent
les riches filons de Totonilco el Chico.
Jusque-là tous les porphyres argentifères de Pachuca et de
Moran, que je viens de décrire, ne nous ont rien offert qui les
éloigne du terrain de transition : ils sont même recouverts entre
les bains de Totonilco el Grande et la caverne de la Madré de
Dios ou Roche percée, d’énormes masses de formations calcaires
de grès et de gypse. La formation calcaire, de 1000 pieds d’épaisseur,
est gris - bleuâtre, compacte, non poreuse, renfermant
des filons de galène et des couches de calcaire blanc presque
saccharin à gros grains. C’est pour le moins la formation
alpine ( alpenkalkstein ) , si ce n’est pas un calcaire de transition,
et les rapports de gisement qu’on observe entre cette roche
calcaire et les porphyres de Moran et de la Magdalena semblent