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phyriques qu’on vóit au jour près de là Venta de Cordova et
de Rio frio, sont intimement liées aux trachyles du Grand-Volcan
encore enflammé. Elles sont recouvertes de brèches ponceuses
et de perlitcs avec obsidienne ( entre Ojo del Agua et le fort de
Perote) , et servent de base (entre San Francisco Ocollan, la
Puebla de los Angeles , Tolomehuacan , ïecali et Cholula ; entre
Venta de Soto, El Pizarro et Portachuelo) à une puissante formation
calcaire, tantôt compacte et bleu - grisâtre, tantôt à
petits grains et blanche ou à couleur mélangée. Ce calcaire (de
transition ou alpin?) n’est certainement pas tertiaire, comme
le sont les formations très-récentes de calcaire coquillier, de
marnes et de gypse, que dans différentes parties du globe on
voit placées, par lambeaux, sur le terrain tracliy tique. M. Son-
neschmidt a vu près de Zimapan, Xaschi et Xacaîa, un véritable
calcaire de transition, gris-noirâtre et fortement carburé,
reposer sur des porphyres entièrement semblables à ceux que
nous venons de décrire dans le plateau, central de la Nouvelle-
Espagne. Quelques strates de ces porphyres de Zimapan, de
Xaschi et d’Ismiquilpan renferment, comme les grünstein por-
phyriques et les perlites de la Hongrie, et comme le porphyre superpose
au thonschiefer (de transition) de la fameuse montagne de
Potosi, des grenats disséminés dans la masse, lis sont-Irav rsés de
filons qui présentent cette magnifique variété d’opale jaune-orangé
que nous avons fait connoître, M. Solmeschmidt et moi, sous le
nom d’opale de feu (feueropal), et qui a été retrouvée par M. Beudant
parmi les trachyles de Telkebanja. J’ai vu enchâssés dans la
pâte porphyrique de Zimapan , des globules rayonnés de perlite
gris-bleuâtré, ressemblant par leur couleur à de la thermantide jas-
poï'de (porzellan-jaspis). On n’a point encore éclairci les rapports
de gisement éntre ces porphyres, qu’on croiroit trachyli-
ques, et ceux qui supportent les grandes formations calcaires.
Il est plus aisé de séparer les porphyres métallifères des tra-
ichytes dans nos classifications artificielles qu’a la Vue même des
ïnontagoes.
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y. Groupe de porphyres de Guanaxuaio. C’est ce groupe qui
détermine le plus clairement l’âge relatif, ou, pour m’exprimer
avec plus de précision, le maximum de l’ancienneté des por-
phyres mexicains, si toutefois ceux dont nous venons d’indiquer
les gisemens sont d’une même formation que les porphyres de
Guanaxuato. La superposition de ces porphyres sur des roches
appartenant au terrain intermédiaire est manifeste. Près de la
ferme de la Noria et dans la Canada de Queretaro, un porphyre
vert d’olive schisteux, rempli de feldspath vitreux en cristaux
microscopiques, est superposé à un thonschiefer de transition
qui renferme de la lydienne. Près de Guanaxuato, et surtout
près de Santa Rosa de la Sierra, cette superposition est également
certaine. Les porphyres de ce district ont en général un
gisement concordant (une direction et une inclinaison parallèles)
avec les strates du thonschiefer. Ils sont éminemment métallifères,
et le fameux filon de Guanaxuato (Veta madré), faisant
le même angle avec le méridien que les filons de Zacatecas.
de Tasco et de Moran (N. 5o° O.) a ete exploité successivement
sur une longueur de 12,000 toises et une largeur ( puissance ) de
20 à 25 toises. Il a fourni en 23o ans plus de 180 millions de
piastres, et il traverse a la fois le porphyre et le schiste de transition.
La première de ces roches forme, à l’est de Guanaxuato,
des masses gigantesques qui se présentent de loin sous l ’aspect le
plus étrange, comme des murs et des bastions. Ces crêtes, taillées
à pic et élevées de plus de 200 toises au-dessus des plaines
environnantes, portent le nom de luffas; elles sont dépourvues
de métaux, paroissent soulevées par des fluides élastiques, et
sont regardées par les mineurs mexicains, qui à Zacatecas les
voient aussi placées sur un thonschiefer de transition éminemment
métallifère, comme un indice naturel de la richesse de
ces contrées. Lorsqu’on embrasse sous un même point de vue
les porphyres de la Bufla de Guanaxuato, et ceux des mines
jadis célèbres de Belgrado de San Bruno, de la Sierra de Santa
Rosa et de Villalpando, ou croit reconnoître dans leurs strates