le fer oligiste spéculaire et le muriate de cuivre sont déposes et
remontent encore de nos jours dans les crevasses des laves ) ,
est un phénomène qui paroît pour ainsi dire indépendant de
la nature spécifique des roches.
Pour donner une idée précise de la composition du terrain
de porphyre, syénite et grünstein, postérieur au thonschie-
fer de transition, il est nécessaire , dans l’état actuel de la
science , de distinguer quatre formations partielles, savoir ,
celles
de la région équinoxiale du nouveau continent,
de la Hongrie,
de la Saxe et
de la Norwége. »
Malgré les rapports qui unissent ces formations partielles ,
chacune d’elles offre des différences assez remarquables. Nous
les désignerons par des noms puremens géographiques, selon les
lieux qui en présentent les types les plus distincts, sans vouloir
indiquer par là qu’on ne puisse trouver la formation de
Hongrie dans le nouveau continent, ou celle de Guanaxuato>
avec toutes les circonstances qui l’accompagnent, dans quelques
parties de l’Europe,
A- Groupes de la région écfuinoxiale du nouveau continent.
a. Dans T hémisphère boréal. Ce qui caractérise en général
les porphyres, en partie très-métallifères , de l’Amérique équinoxiale
(ceux du groupe S- 23, comme ceux du groupe §. 21 ) ,
c’est l’absence presque totale du quarz, la présence de l’amphibole,
du feldspath vitreux, et quelquefois du pyroxène. J’ai
insisté sur ces caractères distinctifs dans tous les ouvrages que
j’ai publiés depuis i 8o5 ; on les retrouve en grande partie dans
les porphyres ou grünstein porphyriques, également rnétalli-
féres, de la Hongrie et delà Transylvanie. Les porphyres mexicains^
comme nous l’avons fait observer plus haut, présentent
souvent à la fois deux variétés de feldspath , le commun et le
vitreux', le premier résiste beaucoup moins a la décomposition
que le second. La forme de leurs cristaux, larges ou effilés, les
fait reconnoître presque autant que l’éclat et la structure la-
melleuse plus ou moins nettement prononcée. Le quarz, si
parfois il se montre, n’est point cristallise, mais en petits grains
informes : le pyroxène et le grenat, qui se trouvent également
dans les grünstein porphyriques de la Hongrie, sont très-rares.
Le groupe argentifère mexicain abonde moins en amplubole .
le mica, que l’on retrouve dans quelques trachyles , manque
toujours dans les porphyres de la Nouvelle-Espagne. La plupart
de ces roches sont très-régulièrement stratifiées; et, qui plus
est, la direction de leurs strates est souvent (entre la Moxonera
et Sopilote au nord d’Acapulco ; au Puerto de Santa Rosa près
de Guanaxuato ) concordante avec la direction des roches primitives
et intermédiaires auxquelles elles sont superposées. Dans
la Nouvelle-Espagne, comme en Hongrie, le terrain tracliytique
est place immédiatement sur les porphyres métallifères : mais,
dans le premier de ces pays, les porphyres sont recouverts sur
quelques points ( Zimapan , Xaschi et Xacala ) de calcaire gris-
noirâtre de transition; sur d’autres points (Villalpando) , de
grès rouge ; sur d’autres encore ( entre Masatlan et Clnlpanzingo ,
entre Amajaque et la Magdalena; entre San Francisco Ocotlan
et la Puebla de los Angeles ; entre Cholula et Totomehuacan ) ,
de calcaire alpin.
Les porphyres de transition de la Hongrie, de la Saxe et de
la Norwége ont une structure très-compliquée : ils alternent avec
des syénites, des granités, des grünstein; et lorsqu il 11’y a pas
d’alternance, ces trois dernières roches , et même des micaschiste*
ou des calcaires stéatiteux, se trouvent renfermes, comme couches
subordonnées, dans les porphyres. La fréquence de ces bancs intercalés
éloigne d’une manière très-prononcée les porphyres de la
Hongrie ou de la Norwége des roches trachytiques ; elle les
éloigne aussi des porphyres de la Nouvelle-Espagne, qui leur
ressemblent par leur composition minéralogique (par la nature