T e r r a in s t e r t ia ir e s ^
Dépôts supérieurs à la craie. L e u r o rdre
de succession diffère selon l ’a lte r nan
c e des formations p a r t ie lle s qui se
trou v en t plus ou moins développées.
Nous présentons le type le p lus comp
liq u é et le mieux connu :
A rg ile s plastiques avec lignites, succin
e t grès quarzeux. (U n e formation à
p eu près p a r a l lè l e , p e u t - ê t r e plus
neuve en co re , est la formation de molasse
e t n agelfluhe d ’A rgo v ie avec
lig n ite s e t ossemens fossiles).
Calcaire (g ro s s ie r ) de Paris. Les couches
supér ieures e t in fé r ieu re s sont
du grès.
Marnes et gypse à ossemens. L e s assises
in fé r ieu re s sont du c a lc a ir e silic
eu x .
Grès et sables de Fontainebleau.
Terrain lacustre, ou d’eau d o u c e , supér
ieu r . (M eu liè r e s siliceuses. C a lca ire
d ’O E n in g en , peut-être lié à la m olasse.
T ra v e r tin .)
Dép ôts d 'a llu v ion .
Suite T e r r a in s e x c l u s
iv e m e n t v o l c a n iq u e s .
II I. Laves sorties d’un cra tè re
vo lcan iq u e . (La ves anciennes
à la rges n ap p e s ,g én é ra lem en t
abondantes en feldspath. Laves
modernes à courans distincts
e t de peu de la rg eu r . O b s idiennes
e t ponces des obsidiennes.
J
IV . Tujffs des volcans avec co q
u ille s .
[Dépôts de c a lc a ir e com p a c te ,
de m a rn e , de gypse et d’oo-
lith c s superposés aux tuffs
v o lcaniq u e s les p lus modernes.
Ces petite? fo rm ations
lo cale s ap p artiennent
peut-être aux ter rains te r tiaires
. P la te a u de Riobam-
ba j Is les F o r ta ven tu ra e t
Lancero te*]
J ai expose plus haut les raisons pour lesquelles je fais succéder
a la fois, comme par bisection, les terrains secondaires
et volcaniques aux terrains de transition. Ces derniers se lient,
par leurs grauwaekes- et.leurs porphyres, comme par une grande
accumulation de carbone, au grès rouge, aux porphyres secondaires
et aux dépôts de houilles; ils se lient par leurs por-
phyres et syenites aux trachytes. Ces liaisons sont si intimes
qu’on a souvent de la peine à séparer les porphyres, lés amyg-
dalotdes bulleuses et les roches pyroxéniques appartenant au
terrain de transition, soit des grès rouges avec bancs intercalés
de porphyre et de grünstein, soit des formations exclusivement
volcaniques. Je me sers de l’expression terrain exclusivement
volcanique, pour rappeler que hors de ce terrain il peut y avpir
( >97 )
des roches dorigine ignee, mais que nulle part ailleurs on n’en
trouve une suite moins interrompue et moins contestée.
T e r r a i n s s e c o n d a i r e s .
Ces terrains se sont très-inégalement développés sur le globe,
et la cause de cette inégalité de développement est un des problèmes
les plus interessans de la géogônie ou géologie historique.
Il est assez rare de trouver tous les membres de la sérié
des formations secondaires et tertiaires réunis dans un même
pays (Thuringe, Hanovre, Westphalie; Bavière; France septentrionale
; centre et sud de l’Angleterre ) : souvent de grandes
foi mations, par exemple, le grès rouge ou le calcaire alpin,
manquent entièrement ; d’autres fois le second est contenu dans
le premier comme une couche subordonnée ; d’autres fois encore
tous les termes de la série géognostique entre le calcaire alpin
et le Jura, ou ceux qui sont postérieurs à la craie, se trouvent
supprimés. Dans la péninsule Scandinave ', sur les côtes de la
Mer de Behring, et (si l’on excepte le grès des lignites que
recouvrent les basaltes ) même dans le* Groenland, cette suppression
s’étend sur tous les terrains secondaires et tertiaires.
On a cru long-temps que ce phénomène bizarre étoit exclusivement
propre à la zone la plus boréale , surtout à celle qui est
contenue entre les 6o° et 70° de latitude; mais, dans un immense
espace de la Sierra Parime, près de l’équateur, entre
le bassin de l’Amazone et celui du Bas-Orênoque (lat. 2°_
8°, long. 65° — 7©°), j’ai aussi vu la formation primitive de
granite-gneis non recouverte de terrains intermédiaires, secondaires
et tertiaires. Lorsque l’absence des formations postérieures
au développement des êtres organisés sur le globe n’est pas totale,
ce sont plutôt les terrains calcaires que ceux de grès qui
se trouvent supprimés ; car chaque formation non schisteuse a
des brèches et des conglomérats à fragmens on grains plus ou
moins gros, qui lui sont propres. Ces conglomérats sont de
petits dépôts partiels qu’il ne faut pas confondre avec les grandes