P R É F A C E.
L ’ouvrage que je soumets au jugement des géo-
gnostes, embrasse pour ainsi dire toute la ge'ognosie
positive. Si j’avois atteint le but que je me suis pro*
pose, les phénomènes de superposition les plus remarquables
qu’offrent les deux continens, au nord
et au sud de l’équateur, devroient y être consignés
et disposés dans l’ordre de leur enchaînement mutuel.
Je n’ose me flatter d’avoir réussi à renfermer
dans un cadre étroit une si grande variété d’objets;
j’espère cependant que mon travail offrira deux genres
d’intérêt, celui de faire connoître une masse considérable
d’observations qui n’ont pas été publiées jus*
qu’ici, et celui de présenter quelques vues générales
sur la succession des roches considérées comme
termes d’une série simple ou périodique.
La comparaison des roches de l’ancien monde avec
les roches de la Cordillère des Andes, se fonde exclusivement
sur mes propres recherches. Pour me prémunir
contre le danger des premières impressions ou
des erreurs qui naissent de certaines préventions dogmatiques,
j’ai relu dans ces derniers mois tous les
manuscrits que j’ai rapportés de mon voyage ; j’ai
comparé les descriptions aux coupes et aux profils des
montagnes, qui ont été tracés sur les lieux. Après avoir
discuté l’ensemble des rapports géognostiques, je me
suis arrêté à ce qui m’a paru le plus certain ou le plus
probable. Partout j’ai annoncé avec franchise ce qui
exige un examen plus approfondi. Avant d’appliquer
aux formations des Andes, de l’Orénoque, de l’Amazone