le eimenî disparolt peu a peu , et qui appartiennent u la luis
au grès bigarré (Dclmold), au quadersandstcin, au gros vert
(greeu sand), à l’argile plastique (ti'appsandstein ) et au terrain
tertiaire (forêt de Fontainebleau). Les ravins profonds dont
la pente des Cordillères est sillonnée , et le nombre immense
de blocs arrachés de leur gile naturel, facilitent l’observation de
cette formation de quarz, qui est très-homogène et dépourvue
de coquilles, comme aussi de couches subordonnées. Je l’ai
examinée pendant plusieurs jours, croyant trouver dans une
roche recouverte de zechstein et remplaçant le grès rouge, des
traces de ciment, de grains ou de fragmens agglutinés : toutes
mes recherches ont été inutiles; nulle part je n’ai pu me convaincre
que ce quarz compacte ou grenu frit une roche aréna-
cée ou fragmentaire. Elle est quelquefois très-régulièrement séparée
en bancs de huit pouces à deux pieds d’épaisseur, dirigés
( Àrorna, Magdalena et Cascas) N. 53° — 68° O , et inclinés de
70° à 8o° au S. E. A la pente orientale des Andes, aux rives
du Chamaya, une couche de quarz semblable à celle que je
viens de décrire, paroit intercalée à une formalioxl de calcaire
compacte, bleu-grisâtre. Ce calcaire n’est pas une roche de transition
( comme on pourroit le croire à cause de la position dù
quarz compacte de Pesay et de Tines en Tarantaise, §. 20 ) ; le
nombre et la nature de ses coquilles, comme la sinuosité de
ses couches, semblent le rapprocher au contraire du zechstein
ou calcaire alpin. Il n’est pas extraordinaire de voir une roche
siliceuse qui supporte un calcaire pénétrer dans celui-ci et y
former une couche intercalée. Cette pénétration Yobserve aussi
quelquefois, mais en filons ( Cerro de N. S. del Carmen près
San-Felipe), dans la formation sur laquelle repose la roche de
quarz. Le calcaire alpin de San-Felipe recouvre cette roche, et
celle-ci est placée sur un porphyre vert de transition, qui est traversé
de filons de quarz de trois pieds d’épaisseur.
Il sera utile de rappeler, à la fin de cet article, qu’il ne
faut pas confondre neuf formations de quarz et de grès quarzeux
( j # )
des terrains primitif, intermédiaire, secondaire et tertiaire,
dont seulement la seconde et la quatrième sont Indépendantes,
tandis que les autres ne forment que des bancs subordonnés:
i.° quarz ( lagcrquarz) des granite-gneis, des micaschistes et
des thonschiefer primitifs; 2.0 quarz chloriteux ou talqueux
de Minas-Geraes du Brésil et de Tiocaxas dans les Andes de
Quito : formation indépendante, primitive, succédant au thonschiefer
(3- 16), ou le remplaçant, comme en Norwége; 3.° quarz
compacte de transition, décrit par MM. Brochant, Hausmann
et Léopold de Buch, et subordonné (g. 20) aux roches calcaires
et schisteuses de la Tarantaise, de Kemi-Elf en Suède et de
Skeen en Norwége (§• 23); 4-° quarz secondaire (S- 2 7 ) , parallèle
au grès rouge, et pénétrant dans le calcaire alpin des
Andes de Contumaza et de Huancavelica. A ces formations de
quarz pure on peut joindre les masses entièrement quarzeuses;
5.° du grès bigarré y 6.° du quadersandstein ; 7.0 du grès veit ou
grès secondaire à lignites, placé entre le calcaire jurassique et la
craie; 8,° du grès appartenant au grès tertiaire à lignites (argile
plastique) au-dessus de la-craie; 9.0 du grès de Fontainebleau.
On détermine une roche avec d’autant plus de sûreté, que l’on
a sous les yeux le tableau des formations qui sont analogues par
leur composition, mais très-différentes par leur gisement.
IL Z echstein ou calcaire alpin ( magnesian luiestoxe ) ; G ypse
hydrate ; S el gemme.
§. 28. Le mot de zechstein n’est ordinairement appliqué par
les mineurs et les géognostes d’Allemagne qu’à une seule assise
de la formation que nous allons décrire : on distingue alors
le calcaire compacte ( zechstein ) du schiste cuivreux qu'il recouvre
immédiatement, et des gypses et des calcaires fétides qui
lui sont superposés. J'appelle zechstein tout le groupe dont cette
roche est le représentant géognostique. C’est une grande formation
calcaire qui succède immédiatement au grès rouge ou grès
houiller, et qui est quelquefois si intimement liée avec ce grès