codro, du micaschiste,, d e là dolente (remplissant en rhêiri®
temps les filons qui traversent le micaschiste, et renfermant du
pyroxène et du fer titane); du grès rouge avec houille et marnes
bitumineuses ; du zechstein, dont les couches infériéures sont
un calcaire à graphites; une formation de porphyres syénitiques
avec des amygdaloïdes intercalées. Dans la vallée de Lavis (Av'isip),-
M. de Marzari indique, toujours du bas en haut, du grauwacke,
du porphyre, du grès rouge, du calcaire alpin, du calcaire du
Jura, du granité et des masses noires pyroxéniques dépourvues
d’olivines. D’après l’intéressant mémoire publié par M. Breislack,
le granité secondaire placé sur le calcaire alpin est entièrement
semblable au plus beau granité d’Egypte ; il renferme (Canzacoli
delle coste, Pedrazzo) de grandes masses de quarz avec tourmü-
line; il rend grenu à son contact (à plusieurs toises de profondeur
) le calcaire qui le supporte, et passe tantôt à une roche
pyrox inique, tantôt à un porphyre à base feldspathique noire,
tantôt à la serpentine. (Marzari, Cenni geologici, 1819, p. 45;
Id ., Nuevo osservatore Veneziano, 1820, n.os 110 et ,127; Breis-
lak , Sulla giacitura delle rocce porjiritiche e granitose del Tirolo,
1821 , p. 22, 26, 52 ; Marzari, Lettera al Signor Gordier, 1822,
p. 3 ; Marasehini, Ohserv. géogn. sur le Vicentin, 1822, p. 17.)
Entre la Piave et l’Adige un mandelstein agathifère, qui rappelle
ceux du grès rouge, surmonte le calcaire alpin : c’est,
dit-on, une formation parallèle aux couches du granité secondaire.
Un excellent géognoste, M. Broçchi, qui a publié dès l’année
1811 un mémoire sur la vallée de Fassa, n’a pas seulement vu
des grünstein en partie pyroxéniques couvrir des calcaires qu’il
croit de transition, mais qui passent dans leurs couches supérieures
au calcaire alpin avec silex : il a reconnu aussi çes grünstein
pyroxéniques comme alternant avec les calcaires (Melignon,
Fedaja;. Récemment M. de Marzari a annoncé avoir vu ( Grigno
de la Piave, Cimadasta) le granité et le mandelstein agathifère
surmonter le terrain de craie, et se ranger parmi les roches
tertiaires.
Je Consigne ici des faits de gisement bien extraordinaires,
et sur lesquels sans, doute M. de Buch, qui a visité récemment
la vallée de Fassa, va répandre un nouveau jour. Les rapports
de gisement de ces contrées paroissent très-compliqués. La roche
dans laquelle les grünstein et les dolérites se trouvent intercalés,
est-elle bien certainement du zechstein, ou appartient-elle au terrain
de transition? Ces grünstein et ces dolérites se trouvent-ils
en couches ou en filons? Les roches feldspathiques grenues (appelés
syénites et granités à trois élémens) sont-elles oiyctognosti-
quement analogues aux roches homonymes de Christiania, ou
sont-elles des trachytes? En admettant que la superposition
des roches ait été observée avec précision, et que les divers terrains
aient été bien nommés, on verroit se répéter ic i, dans des
formations secondaires, les phénomènes que MM. de Buch et
Haussmann ont fait connoître les premiers dans la série des formations
intermédiaires. L’alternance de roches sédimentaires,
afenacees et cristallines, continueroit, comme par séries périodiques
, jusque vers les terrains les plus modernes. Nous savions
déjà, par les belles observations de MM. Mac-Culloch et Boué
qu’en Ecosse et dans plusieurs parties du continent des roches
grenues, porphyriques, syénitiques et pyroxéniques, pénètrent
du terrain de transition dans le grès houiller. Le calcaire alpin
est immédiatement superposé à la formation de porphyre et de
grès, rouge; il est géognostiquement lié avec cette formation.
D’après ces données il ne seroit pas très-surprenant, ce me
semble, de voir intercalé au calcaire alpin ces mêmes couches
cristallines (amphiboliques et feldspathiques) que l’on a déjà
reconnues dans le grès houiller. La géognosie positive doit
offrir un enchaînement de faits bien observés et judicieusement
comparés entre eux. Elle n’enseigne pas que la répétition de
certains types cristallins s’arrête nécessairement au grès houiller.
Les observations de M. de Marzari ne renverseront par conséquent
aucune loi géognostique. Si elles sont confirmées par des
recherches ultérieures, elles agrandiront plutôt nos vues sur ce