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avec les grauwackes ou avec les syéniles , que les calcaires
noirs qui alternent avec les thonschiefer de transition, et tant
d’autres roches de composition et d’aspect entièrement hétérogènes.
Il y a plus encore : lorsque dans des terrains primitifs
des roches plus rapprochées par la nature de leur composition
que par leur structure ou par le mode de leur agrégation, par
exemple, les granités et les gneis, ou les gneis et les micaschistes,
alternent, ces roches ne montrent guère cette même tendance
de passer les unes aux autres qu’elles présentent isolément
dans des formations non complexes. Nous avons déjà fait observer
plus haut que souvent une couche /S, devenant plus fréquente
dans la roche et, annonce au géognoste voyageur qu’à
la formation simple et va succéder une formation complexe
dans laquelle et et fi alternent. Plus tard il arrive que /3 prend
un plus grand développement 5 que et n’est plus une roche alternante
, mais une simple couche subordonnée à fi, et que cette
roche /2 se montre seule jusqu’à ce que par la fréquente apparition
de couches y elle prélude à une formation complexe
de (i alternant avec y. On peut substituer à ces signes les
mots de granité, gneis. et micaschiste 5 ceux de porphyre, grau-
wacke et syénite; de gypse, marne et calcaire fétide (stink-
stein). Le langage pasigraphique a l’avantage de généraliser les
problèmes ; il est plus conforme aux besoins de la philosophie
géognostique, dont j’essaie de donner ici les premiers élémens,
en tant qu’ils ont rapport à l’étude de la superposition des
roches. Or^ si souvent entre des formations simples et très-
rapprochées dans l’ordre de leur ancienneté relative, entre les
formations et, , y , se trouvent placées des formations complexes,
et)3 et /3y (c’est-à-dire et alternant avec /3, et /5 alternant
avec y ); on observe aussi, quoique moins fréquemment,
qu’une des formations ( par exemple, ce) prend un accroissement
si extraordinaire qu’elle enveloppe la formation j3, et
que au lieu de se montrer comme une roche indépendante,
placée entre a et j- , n’est plus qu’une couche dans a• C’est
iS
ainsi que dans la Silésie inférieure le gi'ès foUge renferme la
formation du zechstein ; car le calcaire de Kunzendorf, rempli
d’empreintes de poissons, et analogue à la marne bitumineuse
et abondante en poisson® de Tliuringe, est entièrement enveloppé
dans le grès houiller. (Buch, Beob., T. I , pag. 104 ,
l 5 j ; Idem, Reise nùch Nonvegen| T. I , pag. 158; Raumer,
Gebirge von Nieder-Schlesien , pag. 79.) M. Beudant ( Voyage
miner., iom. I I I , pag. i 83) a observé un phénomène semblable
en Hongrie. Dans d’autres régions, par exemple, en Suisse et à
l’extrémité méridionale de la Saxe, le grès rouge disparoît entièrement,
parce qu’il est remplacé et pour ainsi dire vaincu
par un prodigieux développement du gramvàcke ou du calcaire
alpin. (Freiesleben, Kupfersch. B. IV , 109. ) Ces effets de l ’alternance
et du développement inégal des roches sont d’autant
plus dignes d’attention, que leur étude peut jeter du jour sur
quelques déviations apparentes d’un type de superposition généralement
reconnu ; et qu’elle peut servir à ramener à un
type commun des séries de gisement observées dans des pays
très-éloignés.
Pour désigner lès formations composées de deux roches qui
alternent les unes avec les autres, j’ai généralement préféré les
tnotS granité et gneis, syénite et griinsiein, aux expressions plus
Usitées de granit e-gneis, syénite-grünsttin. J’ai craint qüe cette
dernière méthode de désigner des formations composées de
roches alternantes, ne fit plutôt naître l’idée d’un passage du
granité au gneis, de la syénite au grünstein; En effet, un géognoste
dont les travaux sur lçg tràchytes de l’Allemagne n’ont
pas été assez appréciés, M. Nose, s’étoit déjà servi des mots
granite-porphyres et porphyre-granitésg pour indiquer des variétés
de structure et d’àspect, poür séparer les granités porphy-
roïdes des porphyres qui, par la fréquence des cristaux empâtés
dans la masse, présentent une structure d’agrégation, une
véritable structure granitique. En adoptant les dénomma hô’lîê
de granité et gneis, de syénite et porphyre, de grdüWackê £(
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