tion de grès rouge, superposée au thonschiefer métallifère, ne
paroit ( Belgrado, Buffa de Guanaxualo) qu’adossée au porphyre
de transition ; mais à Villalpando on la voit clairement reposer
sur cette dernière roche. Je n’ai point trouvé de coquilles
petrifiees, ni de traces de houille et de bois fossile, dans les
grès rouges de Guanaxuato. Ces substances combustibles se trouvent
fréquemment en d’autres parties de la Nouvelle-Espagne,
surtout dans celles qui sont moins élevées au - dessus du niveau
de la mer. On connoît la houille dans l’intérieur du Nouveau-
Mexique, non loin des rives du Rio del Norte. D’autres dépôts
sont probablement cachés dans les plaines du Nuevo-Sant-Ander
et du Texas. Au nord de Nalchitoches, près de la houillère de
Chicha, une colline isolée fait entendre de temps en temps,
peut être par l’inflammation du gaz hydrogène mêlé à l’air atmosphérique,
des détonations souterraines. Le bois fossile est commun
dans les grès rouges qui s’étendent vers le nord- est de
la ville de Mexico ; on le trouve également dans les immenses
plaines de l’intendance de San-Luis Potosi, et près de la Villa
de Altamira. La houille du Durasno (entre Tierra-Nueva et
San-Luis de la Paz) est placée sous une couche d’argile renfermant
du bois fossile, et sur une couche de mercure sulfuré qui
recouvre le porphyre. Appartient-elle à des dignités très-récens?
ou ne doit- on pas plutôt admettre que ces substances combustibles
du Durasno, ces argiles et ces porphyres semi-vitreux
(pechstein-porphyre), globuleux et couverts d’hyalithe mamelonnée
, porphyres qui, dans d’autres parties du Mexique (San-
Juan de la Chica; Cerro del Fraile près de la Villa de San-Felipe),
renferment des dépôts de mercure sulfuré, sont liés à la grande
formation du grès rouge? Il n’est pas douteux que cette formation
ne soit tout aussi riche en mercure dans le nouveau continent,
que dans l’Allemagne occidentale ; elle l’est même là où manquent
les porphyres (Cuença, plateau de Quito); et, si la réunion de
filons d’étain à des filons de cinabre, dans les porphyres de
San-Felipe, paroît éloigner au premier abord les roches por-
( 2°9 )
p h y riq u è s q u i a b o n d e n t en m e rc u re de ceu x d u grès ro u g e , il
fa u t se ra p p e le r q u e les th o n sc h ie fe r et p o rp h y re s d e tra n s itio n
(H o lJg ru n d p rè s S te b e n , H a rte n ste in ) so n t aussi en E u ro p e q u e lquefois
sta n n ifè res.
Je place à la suite du grès h oui! 1er de Guanaxuato une formation
un peu problématique, que j’ai déjà décrite, dans mon
Essai politique sur la Nouvelle- Espagne, sous le nom de lozero
ou d’agglomérat feldspathique : c’est une roche arénacée, blanc-
rougeâtre, quelquefois vert de pomme, qui se divise, semblable
au grès à dalles ( Leuben- ou VEaldplattenstein de Suhl ) , en
plaques très-minces ( lozas) : elle renferme des grains de quarz,
de petits fragmens de thonschiefer, et beaucoup de cristaux de
feldspath en partie brisés, en partie restés intacts. Ces diverses
substances sont liées ensemble dans le lozero du Mexique, comme
dans la roche à aspect porphyrique de Suhl, par un ciment
argilo-ferrugineux (Canada deSerena et presque toute la montagne
de ce nom). Il est probable que la destruction du porphyre a eu la
plus grande influence sur la formation du grès feldspathique de
Guanaxuato. Le minéralogiste le plus exercé seroit tenté de le
prendre, au premier abord, pour un porphyre à base argileuse
ou pour une brèche porphyrique. Autour de Valenciana le lozero
forme des masses de 200 toises d’épaisseur: elles excèdent
en élévation les montagnes formées par le porphyre intermédiaire.
Près de Villalpando, un agglomérat feldspathique à très-petits
grains alterne par couches d’un à deux pieds d’épaisseur, vingt-
huit fois, avec de l’argile schisteuse brun-noirâtre. Partout
j’ai vu reposer cet agglomérat ou lozero sur le grès rouge,-et
à la pente sud-ouest du Cerro de Serena, en descendant vers
la mine de Rayas, il m’a paru même assez évident que le lozero
forme une; couche dans le conglomérat grossier de Marfil. Je
doute par conséquent que cette formation remarquable puisse
appartenir a des conglomérats trachytiques ponceux, comme M.
Beudant semble*l’admettre d’après l’analogie de quelques roches
de Hongrie. Souvent le ciment argileux devient si abondant que