Rome; en Crimée et au Caucase (lat. 4i ° — 71° bor.; long.
4o° or.— 12° oc.). 2.0 Dans le nouveau continent : aux Etats-
Unis de l ’Amérique septentrionale, entre la Virginie et le lac
Ontario (lat. 36° — 43° bor.; long. oc. 78° — 86°); au Mexique,
entre Veracruz , Acapulco et Guanaxuato (lat. 160 5ô —
21° 1' bor.; long. oc. 98° 29'— io3 22'); dans l’ile de Cuba
(lat. 23° 9' bor.); dans les Provinces-Unies de Venezuela, entre
la côte de Paria, Portocabello, le Haut-Orénoque et San Carlos
del Rio Negro ; dans les Andes de la Nouvelle-Grenade, de
Popayan, de Pasto § de Quito et du Pérou ; dans la vallée de
la Rivière des Amazones et sur les côtes de la mer du Sud
(lat. io° 27' bor. à 12° 2' auslr. ; long. oc. 66° i 5' — 82°
16 ); au Brésil, entre Rio Janeiro et la limite occidentale de
la province de Minas Geraes (lat. 180 — 23“ aust. ; long. oc.
45° — 49°)• A mesure que l’on s’élève à des idées plus générales
,* le tableau des formations, tout en devenant plus vaste
et (nous osons le croire) plus vrai, satisfait moins ceux qui
voudroienty trouver fortement prononcés les traits individuels,
la physionomie locale de leur canton. Mais ces traits individuels,
cette physionomie locale, ne peuvent y être conservés
que comme de simples variations d’un type général, comme
des modifications particulières des grandes lois de gisement.
Quelque incomplète que soit encore la connoissance de ces
lois, nous pouvons du moins nous flatter d’avoir déjà acquis,
par les travaux réunis de nos contemporains, la certitude qu’il
en existe de constantes et d’immuables au milieu du conflit des
perturbations locales.
T e r r a i n s p r i m i t i f s .
Les plus anciennes formations de roches primitives que l’on
a pu soumettre aux observations, sont, dans quelques régions
du globe, le granité ( une formation dans laquelle le granité
n’alterne avec aueune autre roche); dans d’autres régions, le
granite-gneis ( une formation granitique dans laquelle des couches
de granité alternent avec des couches de gneis). On auroit de
la peine à nommer un granité que les géognostes regardassent
unanimement comme anterieur a toutes les autres roches; mais
cette incertitude tient à la nature môme- des choses, à l’idée
que nous nous formons de l’âge "relatif et de la superposition
des roches. On peut constater par l’observation , que le granité
du Saint-Golhard repose sur du micaschiste ; que celui de Kiel-
wi°-, en Norwége, repose sur du thonschiefer. Mais comment
démontrer un fait négatif? comment prouver que* sous un granité
que l’on appelle de première formation, il ne se trouve
pas de nouveau du gneis, ou quelque autre roche primitive?
F,n traçant le tableau des connoissances que nous avons acquises
sur la superposition des roches, nous devons nous abstenir
de prononcer avec assurance sur la première assise de
l’édifice géognostique. G’est ainsi (car il en est du temps comme
de l’espace ) qu’à travers de longues migrations des peuples l’histoire
ne reconnoit pas avec certitude quels ont été les premiers
habitans d’une contrée.
I . G r a n it é p r im i t i f .
3; 1. Granité qui n’alterne pas avec le gneis. Comme on a
récemment élevé des doutes très-fondés sur l’ancienneté de
beaucoup de formations de granité, on ne peut désigner la première
des roehes primitives que par des caractères négatifs. Il
m’a paru que dans les deux hémisphères, surtout dans le nouveau
monde, le granité est d’autant plus ancien, qu’il n’est
pas stratifié, qu’il est plus riche en quarz et moins abondant
en mica. Dans les hautes chaînes des montagnes ( dans les
Alp es de la Suisse et dans les Cordillères des Andes, entre Loxa
et Zaulaca), le granité, par l’abondance et la direction uniforme
des feuillets de mica, tend à devenir lamelleux; tandis
que les granités qui percent la terre végétale dans les plaines,
présentent généralement, par leur texture plus uniformément
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