et Dohna), ces trois roches se trouvent, après avoir préludé comme
couches suhordonnées au thonschiefer, superposées à celui-ci,
soit isolément et formant des masses considérables, soit alternant
entre elles. C’est seulement dans ces cas d’isolement ou d’alternance
qu’un terrain indépendant de porphyre (Mexique), ou un
terrain indépendant de porphyre et syénite (Norwége), semble
surmonter le terrain des thonschiefer intermédiaires. Ce même
isolement (sinon cette même indépendance) s’observe quelquefois
dans les calcaires de transition et, quoiqu’à un degré moins prononcé,
dans les. grauwackes.
La sjenite et le granité sont liés dans le terrain de transition
plutôt aux porphjres qu’au micaschiste et au gneis : dans ce
même terrain on trouve des sjénites sans granité; mais il est
beaucoup plus rare de trouver des sjénites et des granités sans
porphjre. Lorsque les membres partiels d’un groupe, et, /?, y ,
alternent en sérié périodique, et que par conséquent ils ne sont
ni intercales les uns aux autres comme couches subordonnées,
ni superposés comme des couches ou formations distinctes, il
est difficile de déterminer si $ et y sont d’une formation plus
récente que a • cependant, même dans le cas d’une origine
que l’on appelle contemporaine, l’examen attentif des terrains
fait reconnoître de certaines prépondérances de formation. Généralement
le grauwacke et le thonschiefer de transition sont plus
anciens que les calcaires noirs, ou, pour m’appujer d’une observation
très-juste de M. de Charpentier, «généralement on
« observe que, malgré l’alternance dans la partie du terrain
« intermédiaire qui est la plus rapprochée du terrain primitif,
« c’est le grauwacke et le thonschiefer qui dominent en grandes
« masses, et le calcaire leur est subordonné ; tandis que, dans
« la partie plus moderne du terrain de transition, c’est au con-
« traire le calcaire q u i,est la roche prépondérante, et le thon-
« schiefer est seulement intercalé au calcaire en couches plus ou
« moins épaisses. 55.
Après avoir exposé les rapports d’âge et de gisement des roches
qui constituent un même groupe, nous allons caractériser plus
spécialement chacune des formations partielles.
Thonschiefer, bleu noirâtre et carburé, ou verdâtre, onctueux
et sojeux; tantôt terreux ou à feuillets très-épais, tantôt fissile
et parfaitement feuilleté. Dans ses couches très - anciennes, qui
passent au micaschiste de transition, il est ondulé et n’offre que
de grandes lames de mica fortement adhérentes. Dans les couches
plus neuves, près du contact avec le grauwacke, il renferme de
petites paillettes isolées de mica., souvent aussi de la chiastolite,
de l’épidote et des filets de quarz. Le thonschiefer de transition,
caractérisé par son extrême variabilité, c’est-à-dire par sa tendance
continuelle à changer de composition et d’aspect, contient un
grand nombre de couches, dont quelques - unes, par leur répétition
fréquente, semblent former des roches alternantes avec lui.
Les effets les plus habituels de ce développement intérieur sont
les bancs intercalés de grauwacke et de grauwacke schisteux ; de
calcaire .généralement compacte et noir, ou gris-noirâtre, quelquefois
rougeâtre ( Braunsdorf), et même grenu et blanc (Miltitz
en Saxe ) , comme dans le groupe S- 205 de grünstein; de porphyre
(Caucase; Saxe, près Friedrichwalde et Seidwitzgrund) ; de schiste
alumineux, ou ampélite fortement carburée; de quarz compacte
( quarzite ; quarzfels de Hausmann), quelquefois arec de petits
cristaux de feldspath (Kemielf en Finlande); de lydienne et kie-
selschiefer. Ces deux dernières substances siliceuses se trouvent
à la fois dans le thonschiefer, le grauwacke, le calcaire, et sous
la forme de'jaspe dans le porphjre ; elles attestent par leur présence
l’affinité géognostique qui unit ces diverses roches de transition.
Le thonschiefer (§. 22 ) renferme, moins habituellement:
des bancs intercalés de gneis (Lockwitzgrund et Neutanneberg'l; de
micaschiste et granité (Krotte en Saxe; Fürstenstein en Silésie;
Ilonfleur en Normandie ; Monthermé dans les Ardennes) : de granité
et syénite (Caucase, Cotentin, Calixelf en Norwége); d'<?/•-
gile schisteuse graphique ( schwarze kreide : vallée de Castillon
dans les Pjrénées; Ludwigstadt en Franconie): de schiste norneu-
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