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J’ai mis un soiiï particulier à l’indication des lieu»
qui offrent les phénomènes de gisement les plus m>
léressans. J’y ai souvent ajouté les résultats de mes
mesures barométriques, et lorsqu’il est question de
pavs dont les cartes sont très-imparfaites, j ai indique
les" latitudes telles que je les ai déterminées par des
observations astronomiques pendant le cours de mes
excursions dans les Cordillères.
J’ai exposé, à la fin de l’ouvrage, les principes d une
Pasigraphie géognostique. J’ai voulu prouver que,
par le moyen d’une notation très-simple, et en faisant
abstraction de la composition et de la structure des
roches, on peut exprimer rapidement les rapports les
plus compliques qu’offrent le gisement et le retour
périodique des formations. Ces artifices de notation,
cette concision du langage font reconnoitre 1 identité
de phénomènes qui, masqués par des circonstances
accidentelles, auroient au premier abord paru tres-
différens. La notation pasigraphique qui procédé par
séries, et qui offre presque une méthode algorithmique,
est plus susceptible de perfection que la pasigraphie
imitative ou figurée. L’une et l’autre me pâlissent
de quelque importance pour la géognosie;
car il en est de ce langage pasigraphique comme des
langues en général : la clarté des idées augmente a
mesure que l’on perfectionne les signes qui .servent a
les exprimer. i
ESSAI GÉOGNOSTIQUE
suit
LE GISEMENT DES ROCHES
DANS LES DEDX HÉMISPHÈRES.
L e mot formation1 désigne, en géognosie, ou la manière dont
une roche a été produite, ou un assemblage ( système ) de
masses minérales qui sont tellement liées entre elles, qu’on les
suppose formées à la même époque, et qu’elles offrent, dans
les lieux de la terre les plus éloignés, les mêmes rapports généraux
de gisement et de composition; C’est ainsi que l’on attribue
la formation de l’obsidienne et du basalte aux feux souterrains;
c’est ainsi que l’on dit que la formation du tbonscbiefer
de transition renferme de la pierre lydienne, de la chiastolithe,
de l’ampélite, et des couches alternantes de calcaire noir et
de porphyre. La première acception du mot est plus conforme
au génie de la langue; mais elle a rapport à l’origine
des choses, à une science incertaine qui se fonde sur des hypothèses
géogoniques. La seconde acception, aujourd’hui générai
Extrait d’un ouvrage inédit dè M. de Humboldt, ayant pour titre:
•Ce la superposition des roches dans les deux hémisphères,