exemple, des lits d’argile (île de Wight ; Anzin); des silex,
soit en plaques ou en rognons bien alignés, soit en petits filons
(île de Thanet ; Brighton), et caractérisant les assises supérieures
de la craie. On y rencontre aussi des pyrites globuleuses
et de la strontiane sulfatée (Meudon).
Pétrifications. Dans le bassin de fa Seine on trouve, d’après les
observations de MM. Defrance et Brongniart, dans les couches
supérieures de la craie : beaucoup de bélemnites ( Belemnites mu-
cronatus\ et d’oursins (Ananchites ovata, A. pustulosa, Galerites
vulgaris, Spatangus cor anguinum, S. bufo ) ; des huîtres ( Ostrea
vesicularis, O. serrala ) ; des térébratules ( Terebraiula Defrancii,
T. plicatilis, T. alata) ; des peignes ( Pecten cretosus, P . quinque-
costaius) ; le Catillus Cuçieri, des Alcyonium, des astéries,' des
millepores, etc. La craie tufeau et glauconeuse renferme (environs
du Havre, de Rouen et de Honfleur; Pertè du Rhône près
Bellegarde) : Gryphea columba, G. auricularis, G. aquila, Po-
dopsis truncata, P . striata, Terebraiula semiglobosa, T. gallina,
Pecten intextus, P . asper, Ostrea carinata, O. pectinata, ' Ceri-
tfiium excavatum, des trigonies, des crâssatelles, des encrinites et
des pentacrinites (Angleterre), et, ce qui est très-remarquable,
des nautililes et plusieurs amm oni tes ( Nautilus simplex, Ammonites
varions, A. Beudariti, A. Coupei, A. inflatus, A . Gentoni,
A ■ rhotomugensis'), tandis que les couches supérieures de la craie,
près de Paris, ne renferment (à l’exçèption du Trochus Baste-
roti) pas une seule coquille univalve à spire simple et régulière.
D’aprèsvles recherches de MM. Buckland, Webster, Greenougli,
Philipps et Man te ll, comparées à celles de M. Brongniart, il
existe la plus grande analogie entre les débris organiques trouvés,
en France et eri Angleterre, dans les assises de la craie du môme
âge. Ce sont partout les assises les plus anciennes qui renferment
des ossemens de grands sauriens (monitor) et de tortues de mer,
des dents et des vertèbres de poissons (squales). Malgré les analogies
que présentent les grès à lignites (sables verts et argiles
plastiques) au-dessous et au-dessus de la craie, cette formation
pourtant appartient plutôt au terrain secondaire qu’au terrain
tertiaire, auquel plusieurs géognostes célèbres le rapportent.
Aussi, selon M. Brongniart, les coquilles de la formation crayeuse
se rapprochent beaucoup plus de celles de la formation jurassique
que des coquilles du calcaire grossier, dont la craie est
séparée géognostiquement de la manière la plus tranchée.
T e r r a i n s t e r t i a i r e s .
Les considérations que j’ai exposées plus haut sur la liaison
intime entre les dernières assises du terrain de transition et les
premières du terrain secondaire, peuvent s’appliquer en grande
partie à la liaison que l’on observe entre les terrains secondaires
et tertiaires. Les roches de transition sont cependant plus étroitement
liées au terrain houiîler que ne l’est la craie aux formations
qui lui succèdent. Ce qu’il y a de plus important en géognosie, c’est
de bien distinguer les formations partielles : c’est de ne pas confondre
ce que le nature a nettement limité ; c’est d’assigner à
chaque terme de la série géognostique sa véritable position relative.
Quant aux tentatives qui ont été faites récemment pour
réunir plusieurs de ces formations par groupes et par sections,
elles ont eu le sort de toutes les généralisations diversement o-ra-
duées. Les opinions des géognostes sont restées plus partagées
à l’égard des grandes que des petites divisions. Presque partout
les mêmes formations ont été admises : mais on varie
dans la nomenclature des groupes qui doivent les réunir. C’est
ainsi que les botanistes s’accordent plus facilement sur la fixation
des genres que sur la répartition de ces mêmes °-enres entre
des familles voisines. J’ai préféré de conserver dans le tableau
des formations les anciennes classifications les plus o-énérule-
ment reçues. Dans cette longue série de roches, dans cet assemblage
de monumens de diverses époques, on distingue surtout
trois phénomènes bien marquans : la première lueur de la vie
organique sur le globe, l’apparition de roches fragmentaires, et
la debacle qui a enseveli 1 ancienne végétation monoeotvlédone.