de la Nouvelle-Grenade; souvent f Valle de Santiago, Alberca de
Pa’angeo) l’amphibole et le pyroxène manquent : d’autres fois
(Cerro del Marquès, au-dessus de San-Augustin de las Cuevas ;
ChicbimequiJIo près Silao ) le basalte renferme à la fois de
l’olivine, du feldspath vitreux, de l’amphibole et du pyroxène.
Dans la belle vallée de Santiago (Nouvelle-Espagne) i’hjalite
est si cpmmune que, par une prédilection bien difficile à expliquer
, les fourmis en recueillent partout où le basalte se
décomposé , et la transportent dans leurs nids. Je n’ai jamais
vu de très-grandes masses d’olivine dans la Cordillère des
Andes : celles de l'Europe appartiennent plus particulièrement
aux breches basaltiques (Weissenstein près de Cassel; Kapfenstein
en Styrie).
Les formations d’argiles et de marnes que nous avons indiquées
dans le tableau précédent comme appartenant au terrain
volcanique, méritent beaucoup d’attention dans la Cordillère
des Andes, dans l’Archipel des îles Canaries et dans le Mittelge-
birge de la Bohème (Trzeblilz, Hruvka). Dans ces trois régions,
que j ai visitées successivement, l'argile ne m’a point paru accidentellement
englobée dans la masse liquide , comme c’est le
cas quelquefois dans l’argile plastique (grès à lignites, S- 55)
au-dessus de la craie, ou dans les calcaires secondaire et tertiaire
(calcaire du Jura et calcaire grossier) du Vicenlin, que
j ai trouves enchâsses par fragmens anguleux dans le basalte,
et qui pénètrent tellement dans les basaltes que ces derniers
memes font effervescence avec les acides. Les marnes argileuses
des Cordi Mères ( Cascade de Régla et chemin de Régla à Toto-
mileo el grande; Guchilaque, au nord de Cuernayaca ; Cubilete
pies GuanaxuatO) et celles de J ile de la Graciosa (près Lan-
cerolë) alternent avec les couches de basaltes, et sont peut-être
d une formation contemporaine , connue les argiles schisteuses
qui alternent avec le calcaire alpin (Humboldt, Relat. hist.,
1 . 1 , j). 88). Leur position même semble prouver qu’ils ne sont
pas dus a la décomposition des basaltes. On y trouve souvent des
eristaux de pyroxène et des grenats-pyropes. Je ne déciderai pas
si les masses d’argile qui entourent, dans les Andes de la Nouvelle
Grenade (entre Popayan, Quilichao et Almaguer) , ces
immenses amas de boules de dolérites et de grünstein a feldspath
vitreux et fendillé, appartiennent aux formations de basaltes,
ou aux syénites et porphyres du terrain de transition;
mais, ce qui est indubitable, c’est que les bancs d’argile ( iepe-
tate ) qui rendent stérile une partie de la belle province de
Quito, sont sortis du flanc des volcans, non mêlés à des matières
en fusion, mais suspendus dans l’eau. Les inondations
qui accompagnent toujours les éruptions du Cotopaxi, de Tun-
guragua et d’autres volcans encore enflammés des Andes , ne
sont pas dues, comme au \ ésuve (Mémoires de T Académie, i y 54.
p. 18 ) , aux torrens d’eaux pluviales que répandent les nuages
qui se forment pendant l’éruption (par le dégagement de la
vapeur d’eau dans le cratère) ; elles sont principalement le résultat
de la fonte des neiges et des lentes infiltrations qui ont
lieu sur la pente des volcans, dont la hauteur dépasse 2460
lèses (celle de la limite des neiges perpétuelles). Les secousses
de violens tremblemens de terre, qui ne sont pas toujours suivies
d’éruptions de flammes , ouvrent des cavernes remplies
d’eau, et ces eaux entraînent des trachytes broyés , des argiles,
des ponces et d’autres matières incohérentes. C’est là peut-être
ce que l’on pourrait appeler des éruptions boueuses, si cette
dénomination ne rapprochoit pas trop un phénomène d'inondation
des phénomènes essentiellement volcaniques. Lorsque
(le 19 Juin 1698) le pic du Carguairazo s’affaissa, plus de
quatre lieues carrées d’alentour furent couvertes de boues argileuses,
que dans le pays l’on appelle lodazales. De petits poissons,
connus sous le nom de prenadillas ( Pimelodes cvclopum }.
et dont l’espèce habite les ruisseaux de la province de Quito .
sc trouvaient enveloppés dans les éjections liquides du Car-
guairazo. Ce sont là les poissons que l’on dit lancés par les
volcans, parce qu’ils v ivent par milliers dans des lacs sou ter