roitre un thonschiefer carbure, identique avec celui à ti'âvers
lequel on a commence a creuser le nouveau puits, il ne peut
rester douteux que l’amphibole schisteuse alternant deux fois
avec la serpentine, et que la serpentine alternant probablement
avec la syenite, ne forment des bancs subordonnés à la grande
masse de thonschiefer de Guanaxuato. La liaison que nous venons
de signaler entre deux roches amphiboliques et la serpentine,
se retrouve sur d’autres points du globe, dans des formations
d euphotide de dififerens âges : par exemple, au Heideberg près
Zelle en Franconie (S. 19 ) ; à Kielwig, à l’extrémité boréale
de la Norwege ; a Portsoy en Écosse, et à l’ile de Cuba, entre
Régla et GuanavacOa. ' ,
Je n ai rencontre ni des débris de cofps organiques, ni des
coudhes de porphyres, de grauwacke et de lydienne, dans le
thonschiefer de transition de Guanaxuato, qui est la roche la
plus îiche en minerai d’argent qu’on ait trouvée jusqu’ici : mais
ce thonschiefer est recouvert en gisement concordant, dans
quelques endroits, deporphyres .de transition très-régulièrement
stratifies (los Alamos de la Sierra); en d’autres endroits, de
grünstein et de syénites alternant des milliers de fois les uns
avec les autres ( entre l’Esperanza et Comangillas ) ; en d’autres
encore, ou d’un conglomérat calcaire et d’une roche calcaire de
transition gris-bleuâtre, un peu argileuse et à petits grains ( ravin
dAcabuca)ou de grès rouge (Marfil). Ces rapports du thonschiefer
de Guanaxuato avec les r< ches qu’il supporte, et dont
quelques-ünes (les syenites) préludent comme bancs subordonnés,
suffisent pour le placer parmi les formations de transition;
ils justifieront surtout ce résultat aux yeux des géognostes qui
connoissent les observations publiées récemment sur les terrains
intermediaires de l’Europe. Quant à la pierre lydienne, il ne
peut y avoir aucun doute que le thonschiefer de Guanaxuato
né la renferme sur quelques points non encore explorés; car
j’ai trouvé cette substance fréquemment enchâssée en gros frag-
mens dans le conglomérat ancien (grès rouge) qui recouvre le
I )
thonschiefer entre Valenciana, Marfil et Cuevas. A dix lieues
au sud de Cuevas, entre Queretaro et la Cuesta de la Noria,
au milieu du plateau mexicain, on voit sortir, sous le porphyre,
un thonschiefer (de transition) gris-noirâtre, peu fissile,
et passant à la fois au schiste siliceux (jaspe schistoïde, kiesel-
schiefer) et à la lydienne. Tout près de la Noria beaucoup de
fragmens de lydienne se trouvent épars dans les champs. Les
roches à filons argentifères de Zacatecas et une petite partie des
filons de Câtorce traversent aussi , d’après le rapport de deux
minéralogistes instruits, MM. Sonneschmidt et Valencia , un
thonschiefer de transition qui renferme de véritables couches
de pierre lydienne et qui paroit reposer sur des syénites. Cette
superposition prouveroit, d’après ce qui a été rapporté sur les
couches percées dans le grand puits de Valenciana, que les
thonschiefer mexicains constituent ( comme au Caucase et dans
le Cotentin) une seule formation avec les syénites et les eu-
photides de transition, et que peut-être ils alternent avec elles.
Grauwacke. Ce nom bizarre, usité parmi les géognostes allemands
et anglois, a été conservé, comme celui de thonschiefer,
pour éviter une confusion de nomenclature si nuisible a la
science des formations. Il désigne , lorsqu’on le prend dans un
sens plus général, tout conglomérat, tout grès, tout poudingue.
toute roche fragmentaire <5 ' ou arénaeée du terrain de Iransition,
c’est-à-dire, intérieure au grès rouge et au terrain hôuiller.
Le vieux grès rouge ( old red sandstone du Herefordsbire ) de
M. Buckland, placé sous le calcaire de transition ( mountain
limestone ) de Derbyshire , est un grès du terrain intermediaire ,
comme cet excellent géognoste l’a très-bien indiqué lui-meme
dans son Mémoire sur la structure des Alpes. Le nouveau conglomérat
rouge • ( neiv red conglomerate d’Exétet ) est le grès
x'ouge des minéxalogistes françois, ou iodte liegende des minéralogistes
allemands; c’est le premier grès du terrain secondaire,
c’est-à-dire le grès du terrain houiller , qui est intimement lié
au porphyre secondaire, appelé pour cela porphyre de grès rouge.