dorf); il est traversé par de petits filous d’anthracite fibreuse
(Planitz près Zwickau), et il alterne aven le porphyre commun
du grès rouge. Ces porphyres et ces rétinites reposent (Nieder-
Garsebacli) sur la syénite de transition. M. Beudant, qui a
récemment donné une description détaillée de ce gisement, a reconnu
que le pechstein de Herzogswalde est enclavé dans un
dépôt arénacé à pâte d’argilolithe ( thonstein ) , dépôt qui enchâsse
des fragmens anguleux de gneis et de micaschiste, et
qui appartient au grès rouge. Le pechstein de Grandola au lac
Maggiore offre le même gisement : celui d’Ecosse contient du
naphte. Au Pérou il y a des pechstein (gris de fumée, presque
dépourvus de feldspath, renfermant du mica cristallisé) dans
le chemin de Couzco à Guamanga. Ils y forment des montagnes
entières ; mais ce terrain, d’après les observations de M. de
Nordenflycht, est subordonné, comme en Europe, au terrain
porphyrique.
Toute la formation §. 26, que nous décrivons, est généralement
caractérisée par l’absence des coquilles fossiles. Si l’on
en trouve quelques-unes, elles appartiennent aux couches calcaires
et aux schistes carburés ( kohlenschiefer ) qui sont intercalés
au grès rouge, et non à la masse de celui-ci^ qui n’abonde
dans les deux hémisphères (plaines de la Thuringe', Kiffhâu-
ser, Tilleda ; plaines de Venezuela entre Calabozo et Chagua-
ramas • plateau de Cuença , au sud de Quito ) qu’en troncs de
bois fossile et autres débris de monocotylédonées. M. Brongniart
fils croit cependant que les 'impressions de vrais palmiers manquent
dans les houilles.
Dans la région équinoxiale du nouveau continent j’ai eu
l’occasion d’observer le terrain de grès rouge au nord et au sud
de l’équateur sur six points différens; savoir : dans la Nouvelle-
Espagne (de n o o à i 3oo toises de hauteur), dans les steppes
ou Llanos de Venezuela ( 3o— 5o toises), dans la Nouvelle-
Grenade ( 5o— 1800 toises), sur le plateau méridional de la
province de Quito ( i35o •— 1600 toises) , dans le bassin de Caxamarca
au Pérou (1^70 toises), et dans là vallée occidentale
de l’Amazone (200 toises).
1. Nouvelle-Espagne. Les schistes et les porphyres de transition
de Guanaxualo (plateau d’Anahuac), dont nous avons donné
plus haut (SS- 2 2 , 23) une description détaillée, sont couverts
d’une formation de grès rouge. Cette formation remplit
les plaines de Celaya, de Salamanca et de Burras ( goo toises);
elle y supporte un calcaire assez analogue à celui du Jura
et un gypse feuilleté. Elle remonte par la Canada de Marfil aux
montagnes qui entourent la ville de Guanaxuato, et se montre
par lambeaux da*ns la Sierra de Santa Rosa prés de Villalpando
( i 33o toises). Ce grès mexicain offre la ressemblance la plus
frappante avec le roihe todte liegende du Mansfeld en Saxe ; il enchâsse
des fragmens constamment anguleux de lydienne, de
syenite, de porphyre , de quarz et de silex (splittriger liornstein).
Le ciment qui lie ces fragmens, est argilo-ferrugineux, très-
tenace, brun-jaunâtre, souvent (près de la mine de Serena)
rouge de brique. Des couches de conglomérat grossier, renfermant
des fragmens de deux à trois pouces de diamètre , alternent avec
un conglomérat très - fin , quelquefois même (Cuevas) avec un
grès à grains de quarz uniformément arrondis. Les conglomérats
grossiers abondent plus dans les plaines et dans les ravins que sur
les hauteurs. Dans les couches les plus anciennes (mine de Ravas)
j’ai cru voir un passage du grès rouge au gramvacke : les morceaux
de syénite et de porphyre enchâssés deviennent très - petits ; leurs
contours sont peu distincts, et ils paroissent comme fondus dans
la masse. Il ne faut pas confondre ce conglomérat ( frijoiillo de
Rayas) avec celui de la mine d’Animas, qui est gris-blanchâtre
et renferme des fragmens de calcaire compacte. Souvent dans
le grès rouge de Guanaxuato, comme dans celui d’Eisleben en
Saxe, le ciment est si abondant (chemin de Guanaxualo à Ravas
et à Salgado ) que l’on n’y distingue plus de fragmens empâtés.
Des couches argileuses de à a 4 toises d’épaisseur alternent alors
avec le conglomérat grossier. Généralement. la grande forma--