Caxones, dans la vallée même du Papagallo, des filons d’am-
plnbolite noir et des boules de granité à couches concentriques,
semblables à celles que j’ai observées au Fichtelgebirge près de
Seissen. La plus grande masse de ce granité à gros grains est
très-régulièrement stratifiée ( dir, N. 4o° E. ) et inclinée par
groupes d’une vaste étendue, le plus souvent au N. O ., quelquefois
au S. E. Les cimes ( porphyriques ? ) voisines ( Cerros
de las Caxas et del Toro) ont des formes bizarres ; et si, à cause
de la composition minéralogique du porphyre de la Moxonera
et de l’Alto de los Caxones, et à cause de son isolement, on
étoit tenté de le prendre pour du trachyte, le parallélisme de
direction de ses strates avec ceux du calcaire et du granité , et
le recouvrement d’un porphyre très - semblable et très-voisin
(Masatlan ) par de puissantes formations de calcaire secondaire,
s’opposeroient à cette hypothèse. En descendant de la montagne
porphyrique de Los Caxones, vers le sud, c’esl-à dire vers les
côtes de l’océan Pacifique, j’ai vu venir au jour alternativement
: le granité primitif de la vallée du Papagallo, le calcaire
alpin de l’Alto del Peregrino, le granité primitif de la vallée
du Camaron, la syénite de l’Alto del Camaron, enfin le gra-
nite primitif de l’Exido et des côtes. d’Acapulco. La syénite du
Camaron, renfermant des cristaux d’amphibole de huit lignes
de long, ne me paroit pas liée aux porphyres mexicains. Ce
n’est qu’un changement de composition dans la masse du gra-
nite, qui, dans cette région, se mêle à l’amphibole, et devient
porphyroïde sur tous les sommets des collines.
Le second groupe de porphyre intermédiaire dont j’ai pu examiner
la superposition avec soin, est celui de Zumpango. Ce
groupe commence quelques lieues au nord de PAlto de los
Caxones, et supporte, en s’étendant vers Mescala, un vaste
plateau composé de calcaire, de grès et de gypse ( entre Ma-,
sallan et Chilpanzingo). C’est dans ce plateau, dont la hauteur
absolue ( cest-a-dire, au-dessus du niveau de la mer) est de
700 toises, qu’un porphyre semblable par sa composition à
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celui de la Moxonera supporte des terrains secondaires cl une
structure très-compliquée. En descendant de l’Alto de los Caxones
(hauteur 585 toises), vers le nord, on voit d’abord de nouveau
reparoitre au jour le granité primitif de la vallce du Papagallo
} puis l’on découvre un lambeau de calcaire alpin ,
semblable à celui du Peregrino (lambeau de 200 toises de
large,' qui se trouve superposé immédiatement au granité);
puis paroît encore le granité , et enfin l’on atteint le groupe
porphyrique de Zumpango, dans lequel se conserve tres-regu-
lièremént la direction des strates, N. 3o° a 45° E ., avec une
inclinaison très-fréquente au N. O.
Ce porphyre, rempli de feldspath vitreux, dépourvu d amphibole
, et recouvrant le granité primitif, sert d abord de base
( Acaguisotla) à une formation d’amygdaloïde brun-rougeatre,
semi-vitreuse, presque sans cavités, renfermant des amandes
de calcédoine décomposée, des lames de mica noir et du mé-
lanite. Bientôt le mandelstein disparoît, et le porphyre se
montre de nouveau sur un espace de terrain considérable, jusqu’à
ce qu’il se cache sous le calcaire de Masatlan et de Chil-
pansingo, c’est-à-dire, sous deux formations poreuses très-distinctes,
dont la supérieure et blanchâtre, argileuse et friable,
l ’inférieure bleu-grisâtre, intimement mêlée de spath calcaire
grenu et en masse. Ces deux calcaires semblent, au premier
abord, moins anciens que le calcaire alpin du Peregrino: mais
ils n’appartiennent certainement pas à des terrains tertiaires,
qui en Hongrie reposent sur des tracliytes. Je n’y ai trouvé
aucune trace de pétrifications : ils sont dirigés N. 35° E ., et
généralement inclinés de 4°° > non au N. O-, mais au S. E.
Cette uniformité de direction (non d’inclinaison) , observée
parmi des roches qui paroissent d’un âge si différent, est un
phéndmène très-rare. Il ajoute peut-être aux motifs que l’on a
de ne pas considérer comme des trachytes les porphyres dont
nous venons de faire connoitre le gisement. Les calcaires de
Chilpansingo ont des cavités qui varient de quatre lignes jus