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ture des peuples, sont les températures , les
alimens et les affections.
On ne connoît d’autres races pygmées sur
la terre que celle de ces mirmidons polaires
dont nous venons* de parler. L ’Abyssinie
ou la région de Habesch ou l’antiquité
plaçoit ses troglodytes (1) , présente des
hommes d’une taille ordinaire (2). Les nains,
qui ne forment aucune race distincte, sont
la plupart mal conformés,ainsi que les géans;
ils sont macrocéphales et ordinaireihent stupides
; ils ne se reproduisent pas entr’eux (5),
ni même le plus souvent avec des individus
de grandeur ordinaire, et dune belle conformation.
Ainsi la hauteur du corps de l’homme,
par toute la terre peut être comprise géné^
râlement dans les limites assez étroites d’un.
(1) Herodot, Melpomene, 1. 4. Aristot. Hist. anîm.
1. 8 , c. 125, voyez^ ce,; qu’en rapporte Ludolf, Comment.
Æthiopic. p. 73. Tyson , dans la 2e partie de son
Anatomy of a pigmy, pense que e’étoit des singes. Il
me paroit avoir raison.
(2) Bruce, t. 3, Browne, nouv. Voyage, étc. ; et
beaucoup d’autres voyageurs.
j[3) Louis Guy on, Leçons diverses, t. 1, 1, 5 , c. 6 ,
P 7995 et Journal de .médecine, t. 12 , p. 169, suiv.,
d’après de* expériences»
métré, trois a quatre décimètres , à. deux
mètres et quelques centimètres (1). Les
peuples les plus anciens tels que Iqs égyp-;
tiens (2) n’avoient pas une taille plus avantageuse
que les cophtes modernes, soit qu’on
mesure les momies, soit qu’on s’en rapporte
à la grandeur des.sarcophages trouvés dans
les pyramides^ et les, tombeaux, soit enfin
qu’on examine les canaux par où lês hommes
-entroient dans ces monumens gigantesques
de la folip des souverains. Français :j f r*
trouva que le tombeau du, célèbre chevalier
Roland , h’étoit guères plus grand que lui-
même, et l’on sait que. la taille de. ce roi
étoit fort ordinaire.
Des différences . anatomiques et intérieures
nous séparent des singes, sur-tout
(1) Voyez Buffon, Hist. de l’homme, tome 4 e t
supplément, tome y , in-12^ et Zimmermann , livr®
cité, page 99,
{^XjŸorden, Voyage d’Egypte et de Nubie; Copen-
bagué, i f â , fol. fig. tôffie i , part. 4, p. 75. Il en
ëst de même des statues antiques épargnées par le
tems dévastateur. Celles qui n’ont pas une proportion
évidemment colossale , mais commune, soptde notre
grandeur ; il est vrai que pour les faire paroître plus
sveltes et plus dégagées sur les piédestaux, les artistes
Spt du exagérer leur hauteur. •
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