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Il faut remarquer encore que les boissons
(1) enivrantes, si recherchées par les
peuples septentrionaux (2 ) , tandis que les
sues assoupissans sont estimés des méridionaux
(5)., ne modifient pas moins l’intelligence
et les affections humaines , que les
alimens avec lesquels Piafo^prétendoit pouvoir
changer les moeurs (4). Les premières
réveillent, •stimulent les forces engourdies
par le froid , et allument la flamme du gé-
ïiie (5), au lieu que les1 stupéfians émoussent
la trop vive sensibilité <|e l’équatorial, et
(1) IMundius } Comment de aer. esdhlent. et potii-
lentisj Erford et Lips. i 6 8 5 , in-8* Jïïafrnejnann, de
Ebriet, | etc.
■ (1 2 * 4) I eanL Mqusin } Disc, de t’jvress^ ;
in-12 , p. 177.
(5) W ïd êliu s, ib. 1. i , ' sec*. 1. T rallès, de Opio,
seet. i / étc.
(4) Piettony de Legtb. 1. 5. ,J$ot't8UY trad.
de ipédec. de Brown , prétend que nous' devons notre
état de perfectibilité plus avancé que chez les turcs, à
l ’usage du vin.
, (5) Voyez çe qu’en disent jinaei'é.onir. Horace ,
Epod., etc. La plupart des poëte? lyriq^wcs du nord
chantent l’ivresse et la gqerye?* tandis que ceirs
flè l’Arabie et de l’Asie méridionale chantent l’amour
et l’oisivité. On çoiuio|1^ les. caractères peuples
par les ouvrages de leurs poètes*,
tempèrent ainsi la fatale influence d’une
chaleur trop active:.
La base de la médecine hygiénique re-
pose.en général sur le régime diététique,
le plus convenable à notre nature, que l’appétit
dirige même le plus souvent. C’est ainsi
q u e , rejetant les liqueurs fermentées , les
alimens âcres, irritans , l’enfant de la nature
préfère le lait (1), les. fruits, les préparations
.de substances céréales , et se désaltère avec
des boissons sucrées et acidulés, ou insipides
comme l’eau. Toutefois nous sommes portés
davantage dans le nord, à un régime plus
nourrissant et plus animalisé. H est plus
important qu’on ne pense d’étudier , dans
notre histoire physique^ ce qui convient à
notre organisation et à nuire nature originelle
; on y apprend à prévenir et à repousser
une foule d’infirmités qu’on voit
fondre si souvent sur les sociétés policées
qui s’éloignent tant de notre état primordial,
et qui nous exposent à des maux bien
Spielmann, de Optim. reç. liât. alim. Cidlen,
Mat. nud. t. 1. Rousseau y JLm\\e, 1. 1 et 2 -, plus.la
mère aime son enfant, plus. ordinairement le lait est
sécrété djqs mamnielles avec abondance 5 çar la sympathie
de l’amour a beaucoup de pouvoir sur elles.