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organisation è se tenir debout; il n’est point’
étonnant qu’il s’affaisse un peu Sons son
propre poids,’ dans Je cours de chaque journée,
L ’on k remarqué, en effet , qu’il étoit
moins grand le soir que Je mathi, ou le ÿepès
horizontal du corps, pendant la nuit', lui
rend sa dimension naturelle. Ce raccourcis-'
cernent diurne dépend dè la compression des
parties supérieures,: qui resserrent’ l’épaisseur
des cartilages qui se trouvent placés
entre chaque vertèbre (ï). Cette différence
de taille;, an reste; est tout au plus d’un demi
travers de doigt.
Nous devons remarquer encore qttè m les
mammifères savent nager tout en sortant du
sein maternel ', ainsi qu’on iè Voit dans les
petits chiens ét chats qu’on veut noyer, il
n’en est pas
humaine; la position horizontale desâ'tlte,
la pesanteur de cet organe ([2), la trop grande
foiblesse des musclés peetofaust et dèt^-
(1) CeUe observation est duc à qq clerc• anglais
appelé, W'asse , en 1724. Voyez les 'Philos', ' Trans,
t. 55. Plusieurs autres personnes s’en sont occupées
ensuite.
(2) J ’ai traité cet objet dans ma Dissertât, sur leàr
boni mes marins, Magas. encyclop, an 6 f mes&àh
aaux (1), enfin la formé peu avantageuse du
Corps pour ce genre d’exercice,prou vent que
nous 11e sommes pas nés pour en faire usage,
et que les philosophes anciens et modernes
qui ont prétendu trouver!notre origine dans
le sein des mers > n’avoient pas assez bien
considéré notre propre organisation. Outre
Je ridicnle de cette idée, j’avouerai'toutefois
que l’habitude .nous instruit facilement à
l ’utile gymnastique (2) dù nager. Les peuples
sauvages qui habitent sur fies ; rivages des
lacs, sur les grèves maritimes ou près des
bords des grands fleuves deviennent d’ex-
eellens nageurs «par un apprentissage journalier
; on lés v o it, disent lès voyageurs , et
su®'toîit::>Codi:ÿ.^orster y Dampièr, etc., oïl
les voit se balancer au milieu dès vagues
blanchissantes ; e t , pour ainsi dire, danser
sans crainte Sur les flots irrités par la- teiii-
fmm Tantôt étendus sur une frêle planché;
ils bravent lés. écueils et résistent aux efforts
des courans. Je ne parle point ici de leu rs
canots fragiles^; qui fendent si légèrement,
à l’aide dé ; quelques: coups de ’pagaie, la
surface des* ondes-; je- passe-sous -silence et 1 2
(1) Barthez , ’Miéîckan. des animaux ^ p. 186, § 20.
(2) Voyez Théyetiot, Art de nager,,p. 2a , cl sq.