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rités si voisines du précipice de l’erreur 9
exige des observations sages et circonspectes.
I l est incontestable pour tout observateur1
exact et réfléchi, que chaque tempéramen t(i)
a sa figure appropriée qui se nuance en
raison de ses mélanges (g). Ainsi , non
seulement la face, màis la main d’un homme
sanguin, par exemple, diffère beaucoup de
celle du phlegmatique,, qui* est; aussi toute
autre dans le bilieux, etc. Il en est de même
de toutes les. parties du corps humain, et
de celui des animaux ; elles:participent toutes
également aux diversités de leurs caractères
innés et généraux. On peut deviner à peu
près par l’inspection d’une seule partie, par
sa forme, sa couleur (3) le s$ x e l ’âge,
le tempérament de chaque individu. Ce
(1) G. Ant. F ic k e r ,Çoifiment. de temperamentis
homin. gx fabric, corpor. Gotting Ai 79Mn"4 - Cullen ,
Mat. méd. trad. fr. t. i.
(2) Voyez la Physiognomonie du célèbre Lavater ,
et ses physiognomische fragmenté , t. 4 ,p . 343*, Jean
Bapt. P orta ,d e Human, physiognom. 1. 4 ,, Venet.
1644, in-4. Huarte , Examen.des esprits , 1. 1 ^ c. 4.'
L e Camus , Méd. de l’esprit ,, 1, etc. Cardan Scipion.
Claramontius, etc.
(3) R u sse l, Æconom. glandai, nat. pag. i 36 et
i 56.
consensus général des parties du corps prouve
qu’il n’a pu être formé que d’un seul jet,
et par une puissance (1) unique et simul-
(1) L av ate r, ib. Sue, le jeune, Physiogn., etc. Ort
tient peti maintenant à cette opinion de l’épi genèse
dollt 011 peut voir la théorie dans Christ. Frid F^olf Par
exemple , on. remarqué une sorte àe consensus d’une
manière très - constante dans toutes, les personnes
bossue s;}te n’y ai Rencontré jusq^’ai présent aucune
exception. Les individus ainsi déformés sont fort
maigres; ils ont un timbre de voix fêlé et analogue au
cri retentissant <lu canard. Les bras’sont proportionnellement
fort longs', à àaUse du repliement de l’épine
dorsale qui raccoürcit ïe tronc : les- dbigts sont tous
grands et mai faits; car les- articulations en. sont trop
grosses : les jainbes soratsçGhes et les caisses fort écartées
à leur naissance près du bassin. On prétend que ces
mêmes personnes sont fort ardentes en amour , et que
leurs organes de la génération sont fort gros.f On peut
consulter S in ib a ld Geneanthrap. à; ce sujet ). Il est
donc très-certain qu’un, dérangement survenu originairement,
dans une partie de l ’prganisation du corps,
entraîne avec lui un changement universel plus ou
moins profond. C’est une preuve nouvelle que le corps
des animaux est formé par un jet unique, et qu’il n’est
point le résultat informe et disproportionné d’une organisation
partiellii J ’ai peine à comprendre comment
cette vérité, fondée sur une foule d’observations, a
pu être méconnue. Au reste, le mystère de la génération
n’en est pas moins obscur. Pour jeter quelque