succès par d’illustres maîtres ( i) , cette carrière
ne me laisseroit sentir que ma propre
faiblesse, si je ne reclamois pas ie concours
dès lumières de tous ceux qui s’intéressent à
l’avancement de l’histoire naturelle ; si je
n’évoquois pas les témoignages nombreux
des observateurs, et si je ne pouvois espérer
de l ’indulgence dans un sujet embarrassé de
tant d’obstacles, et entrecoupé de tant de
précipices : E t si..... mea fama in obscuro (i)
(i) P linius. Hist. nat. l.V I I . ( Le savant Vzrron
avoit fait un Traité sur les aborigènes ou,de la nature
de l’homme, qui s’ést perdu ). Beaucoup d’anatomistes
et de voyageurs, L afiteau , Moeurs des sauvages, t. I.
"Linné dans beaucoup de ses ouvrages. — Job. Sam.
-Hallen , natûrgescbichte de Thiere. Berlin, i jB ’j |
in-8. H aller y Elementa physiolog. J . R . Forster,
Observât, veryag. Zimmermann, Zool. geogr. specim.
( et la traduçt. franç.),sect. i. (Lord Kaimes) Skechtes
of the history of man. Lond. 1774> in~4- 2 vol. PauiV,
Rech. philos, sur Améric. Londv 177*1/ in-12, 2 vol.
Schreber, die Sâiïgthiere, etc. Erlang. ih-4.
L ’immortel Buffbn , Daubent on, ïïisf. natur. de»
„anirn., tome I. (Encÿclop. méthod. ) J. Frid. Blumeru-
b ach , de Generis huitfan. variet. nativâ. Gotting,
1^75 , 1781 et. 1795, in-8, fig. P. Camper, Josephi *
K an t, Smith \ Hunier, etc. Je passe beaucoup d’autres
auïeurs que je citerai dans la suite / et je néglige une
foule d’écrits , de suppositions prétendues philosophiques,
qu’on vînt fourmiller journellement.
sit , nobilitate ac magnitudine eorum qui nomini
officient meo, me consoler. T it. L iv iu s .
Proeih. ___
C O N S ID É R A T IO N S G E N E R A L E S
Sur le genre humain, dans son état de pure
nature , et depuis sa place assignée dans
Véchelle des corps organises, jusqu'à sa
parfaite civilisation ; des causes de la sociabilité,
et de ses véritables fondemens*
î I* '
En promenant ses regards sur la face du
monde peuplée ou plutôt surchargée d’êtres
vivans et sensibles, parmi lesquels l’homme
règne en dominateur, par son nombre, sa
puissance et son génie, fruits heureux de son
intelligence] on se sent animé d’un sentiment
de fierté en se voyant supérieur a ces
troupeaux immenses, qui rampent sur la
terre, qui fendent les .airs , on sillonnent
le vaste bassin de l’Océan. : toutefois en corn-
parant de plus près notre constitution physique
avec.ces phalanges' nombreuses d’ani-
maux^nôüs nous sentons enchaînés dans le
grand système du règne organique. .
Qu’est-ce , en effet que l’homme sauvage^