que lieu du monde que ce soit| à ïrioins qu’il
ne produise un albinos, ou qu’il ne s’unisse
à des individus d’une autre couleur. Puisque
tout enfant naît blanc d’abord, comme nous
venons de le dire , pourquoi le négrillon
naissant à Londres, à Paris , ne garde-t-il pas
cette teinte? Est-cè la chaleur, l’aliment, la
lumière de son pays qui le colore? Quand
nous accorderions qu’il 11e devient pas noir
en Europe , ce que l’expérience journalière
démentiroit, pourquoi ces ohevéux laineux,
ce museau , cette conformation des os du
crâne, cette position reculée du trou oct#
pital, cette coloration foncée du cerveau, du
sang, etc. ? Qu’on marie ensemble deux personnes
mulâtres , elles produiront toujours
des mulâtres Q).
Non seulement lé nègre diffère spécifiquement
de toutes les autres races humaines *
mais celles-ci même ne deviennent poin t Semblables
à lui, quoiqu’elles fassent une longue
demeure dans son pays. Le C. Adansott
assure que les maures qui y vivent depuis
très-iong-tems, tant qu’ils ne se mésallient
pas, restent d’un blanc basané. Bruce a dit à
. (1) Histoire de t’acâdémiè dêà sciences , 1/24
page 18.
Bùffon, et il affirme dans son voyagé (1) qu’il
n’y a de nègres que sur les côtes de l’Afrique,
mais que dans son intérieur, les hommes
sont blancs, même sous l’équateur. Cerden
rapporte (2) qu’il y a des nations blanches
au milieu des castes de nègres. Le voyageur
Hatkins avoit déjà entrevu ce fait. Il me
semble cependant que les roches brûlantes,
leurs reflets éblouissans, l’étOuffante aridité
de l’intérieur de cette partie du monde de-
vroient colorer bien davantage les hommes,
que l’air rafraîchi, et lés humides ombrages
qu’offrent les végétaux sur les bords de la
mer.
Mais il y a même des différences constantes
, indélébiles entre lés diverses nations
blanches. Ne voit-on pas au nord dès hommes
très-colorés à côté d’autres teints d’une si
grande blancheur, qu’elle en est même fade?
Des russes à teint brun, à cheveux et yeux
noirs, sont depuis très-long-tems placés sous
le même ciel que les finlandais leurs voisins
blonds, roux, à iris cendrée (3) 5 cependant * 3
ï (1) / supplément m-12 , tome 8 , page 271 j
et B n icq * Voyag. tome 5 , page 1 15. (
s ,»(2j yqypz son. Voyage, tome 2 , page 562,, etc.
(3) W ill. Coxe^ Voyage au nord de l’Europe,