Iis ont la coutume de tremper leurs enfans
naissans dans de l’eau très-froide, ou meme de
les étendre sur la neige, tels que les peuple^
du nord, pour les habituer au froid, et les
rendre inaccessibles à cette foule d’incommodités
qui viennent fondre sur les nations
amollies-par des soins indiserets (i^,ilj’enfarit
de l’homme barbare qui fait un grand usage
de ses forces musculaires, participe à la
vigueur paternelle ($) 5 comme les productions
des hommes aflbiblis par une manière
de vivre contraire aux lois naturelles , sont
dLébiles et languissantes, sur-tout dans les
contrées étouffantes du midi.
l à femme sauvage, comme la négresse et
l’américaine, porte son enfant sur son dos, *2
(ï) Voyez Mém. société économ. 3e Berne , 1764.»
p. 111 ; de même cbéz tes mörïaques^ F o t l ï s , Voyag.
t. 1, p. 119; chez les écossais, irlandais, germains*,
et les premiers habitans de Y Italie :
Vurum è stirpe genus , natos ad flumina primum ,
Deferimus , suevoque gelu duramus et jqridip. •
(2) Gulielm. Fumée, et J. Franc. Çlem. Morand,
Ergô herôes ex heroibus-, Nancÿ / i^ÔS > in-^4.^— H en
est de même pour les facultés intellectuelles, Grégorÿ.
des Fàc. humain, coihpar. aux animaux, p. 35, ( trad.
fran.)
ainsi que font les singes (i). * Ses mamelles
alongëds et très-pendantes (a) l’allaitent (3)
plus abondamment au midi qu’au nord. L ’époque
de la dentition (4), qui indique le besoin
d’alirhens plus solides et plus substantiels,
est le terme du sevrage de « * l’enfant. Les
peuples barbares, qui, de même que les animaux
(§) , suivent mieux que nous les lois
sacrées de la Nature, ne confient pas à des
mercenaires le soin de les allaiter ; ils y
gagnent une santé robuste, inaltérable , et
ils exemptent les mères de tous les accidens
funestes qui accompagnent l’oubli ou le
mépris de ce saint devoir. 1 2
(1) Barbot, Guin. p. i i5 . Gassendi, Viede P eyre.se.
1. |*ÿp. 170: tObsQTÏvili&, Moeurs d’animaux , p» 176 et
I7 8 , etc. Batnphpri, t. 2.
(2) : Aux hotteptotes, Koïbe, t. 2 , p. 58 j aux négresses,
Fermin, Æcon. anim. t. 1, p. 117. Dalrympe,
Collect, t., 2 , p. 58. En Abyssin. Bruce , t. 2 ; aux
femmes morlaques® l Fortis, Viaggio in Daïmaz. t. 1,
p. 81 î les ^ortPgàises, hdbilgaard, àa.ns Blumenbach ,
Gen. hum. var* p. a58.
. (5) Jac. Reinbold Spielmann, de Optimo recens nati
alimento ) Argentor , 1755 , in-4. ^
„ >(4) J. Hunter, On Teeth, part. 2 , p 122.
(5). Hier on. df.orarii, Quod animalia bruta ratione
utantur melius homine ; 1. 2 j Paris, 1648, in-8,
( Cramoisy ),