passer pour assez jolies^i ), et celles des montagnes
de T Atlas sont assez blanehes (2)5 mais
celles qui vivfent sur-tput dans les villes, à
l ’abri des feux du soleil, sont d’une blancheur
si éclatante, dit Poiret (3),, qu’elles
éclipseroient la plupart de nos européennes.
I l est certain que les lieux à couvert de la
lumière, étiolent les personnes ainsi que les
plantes (4). Ainsi, les babitans du Guzurate,
qui sont olivâtres, Unt des femmes bien plus
blanches qu’eu x , parce qu’elles ne s’exposent
pas à l’ardeur du joür (5J , comme dans tout
le reste de l’Asie ^QÙ le sexe est enferiné dans
des harems. Les alimens purement'végétaux
concourent,encore à blanchir la peau chez
les otahitiennes (6), au lieu que la nourrir
- (1,) Shatv > Voyage ÉÉ barbare , t. 1, p. 3^5...
b ) Marmol, Àfriq. h A, p. 198 e.t 3q5.
0 j Voyage èii Barbarie , t. 1, p. 5 1A
Jlartsirilb, BlsêtayVing Vàntjüiana , t . T, p. 9 ,
l’assure pour les babitans des sombres ethumidesfonêts
de oettecontrée. Bougrnr, ligure de la terre, introd.
p. *oï , donne un exemple de l’inverse , ten attribuant
à la-rêve rbération fdes rayons lumineux ,p a r les montagnes
, une plus grande coloration des habitans. s
< r\§ ) Recueil des voyages p ouri’établiss. de la qomp.
hôlîand. tJ6^p. 4o5v
ti ^ Anderson, dans le Voyage Ier' de. Cook, tome 2.
11 ne faut cependant pas trop compter sur cette obserture
animale, huileuse et putride des groën-
landaises lës rend extrêmement brunes (1).
Les femmes du midi de l’Europe, qui sont
vives et ardentes comme leur climat, ont
aussi une beauté plus piquante que celles du
nord de cette vaste contrée» Mais il est cérvatiori
; car les séules nourritures ne peuvent influer
sur la peau d’üné manière assez marquée pour qu’on
s’en aperçoive3 à moins qu’on n’en suive le régime aveç
line rigoureuse exactitude-
( ï ) Cranz, Hiptor. von Gronland, t. 1 , p. 178. C’est
une remarqué digtte d’attention , qu’une nourriture
très-animale développe beaucoup le système hépatique,
èt la sécrétion bilieuse. Bous les animaux carnivores
ont iin fiél très-âcre, comme A^dravandi l’a vu dans
l’ours,j ils en ont besoin pour accélérer la digestion qui,
sans cette action,, tourneroit facilement vers la putridité.
Bousdês êtres qui.oHt le système bilieux trop
actif , ont moins de blancheur que les autres, parce
que la liqueur irritante que secrète le foie , sè répand
dans toute l’économie animale et teint toutes les humeurs
en jaune. Gommé les matières animales four1**
hissent beaucoup d’hydrogène | l’un des principes
chymiques des huiles, et que le foie est le principal
organe. qui en débarrasse la masse du sang , il n’est
point étonnant qu’il sécrète tant de bile, qui est un
savon animal composé d’une sorte d’huile, de Soude et
d’albumine, etc., selon les analysés qui en. ont été
faites ; voyez Cadet, dans les Mém. acad. sc. Dey eux
ftt Fourcroy^ etc.
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