la salive brûlante, les glandes fétides de la
peau, les chairs empoisonnées, les éructations
dégoûtantes | les dard s redoutables,
appanages funestes -des reptiles, de divers
poissons y de plusieurs légions d’inseiètes y etc.
Nous pouvions énumérer toutefois les*carapaces
dures, les écailles glissantes, la fuite
rapide, le vol, le saut, la nage des uns, et les
sens 'délicats, perfectionnés , les clameurs
bruyantes, les explosions inopinées, les mou-
vemens menaçans mais^ sans danger des
autres , enfin les supercheries innocentes, le?
asyles surs, les apparences trompeuses'que
mettent souvent en oeuvre une foule d’insectes
et d’autres animaux. Ainsi tout être-sensible
évité la douleur et recherche le plaisir.
N’imputons donc point à la sage et pré-,
voyante Nature cette horrible intention de
livrer le foible à la merci du fort, et de l’abandonner
à son oppression usurpatrice^
C?est pour empêcher une multiplication;
excessive qu’elle créa des animaux carni-:
vores ; d’ailleufs n’a-t-ellé pas dédommagé
les etrès les plus débiles, en leur attribuant
plus de faculté reproductrice j et moins de
sensibilité ? Mais que dis-je ; les plus pu issans
animaux ne deviennent - ils pas la pâture
même des plus vils ? lie moucheron n’altaque*
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tdï pas , et souvent avec impunité, le lion,
l’éléphant et l’homme? La puce ne suce-t-elle
pas leur sang, comme le taon, celui du cheval
? Le chétif escabrion ne s’engraisse-t-il
pas aux dépens de la colossale baleine? Des
vers rongeurs ne rampent-ils pas avec sécurité
dans lés entrailles même du plus orgueilleux
dominateur de la terre ? Qu’on
cesse donc de se plaindre, puisque les races
des plus gros animaux sont bien plus capables
de s’éteindre et de disparoître , comme
il est peut - être arrivé à quelques unes
d’enlr’elles , que cette foule innombrable
d’insectes que leur pullulation continuelle
rend inexterminables. .
. Un . affreux tableau de destruction et
d’horreur vient ; se présenter aux regards
du contemplateur, dans l’examen des différentes
phases de la Nature vivante. Quelles
tristes scènes de désolation, de carnage , de
guerres universelles et interminables ! Des
animaux créés carnivores et déprédateurs ,
pourvus d’armes cruelles de toute espèce,
ayant un appétit effréné pour la chair v ivante,
des antipathies réciproques., implacables
, exaspérées, une impétueuse férocité
que rien n’assouvit, une soif éternelle, inextinguible
de sang. Ici le tigre, le vautour,le