et parcourant de vastes, étendues, il décoche
ses traits meurtriers Sur une victime
tremblante qu’il dispute encore à la dent
ensanglantée des bêtes féroces.Toutes les res-
sources de l’adresse sont mises en oeuvre
par l’homme =(i)., et la finesse de l’instinct
conservateur est développée par l’animal.
Bientôt la concurrence de la chasse , surtout
dans les contrées arides et désolées par
les frimats , dépeuplant les- campagnes, il
fallut disputer sa proie à ses semblables.
L ’arme fut tournée contret le séin de
l ’homme * ainsi naquirent -y sousdes âpres:
climats,les fureurs de la guerre'(2); peut-être
aussi Tamour fut-il une des causes des dis-1*
sensions guerrières , puisqu’on observe que
les peuples qui sont les plus amoureux sont
aussi les plus belliqueux (5).- Ainsi les mêmes* *1 5
et 125 t. 14, p> 53- 52-5^8. Bam usio, Collect. t.
p. LacQndafriine, p. 206. Bancroft ', p, 5,05?/
JMoseley, an Essai on archery. Lond. 1792, in-8.
Paterson, Joitrn. caff. append, p. 269. ■
(1) J. J, Rousseau, Disc, surorig.1 d’inégal. part. r.
Buffoh, t. 5 .
{2) Hobhm, de Cive e? 2. -Le eêlkbté Ifdonte^ÿMèÙ
pense, Espr. des l o i x i , que Fhomtne naturel'est
cxtrêraemet timide. Buffon aussi.
(5) Plutarch. Erot. Aristot. Probl. ; et Diodor. Sic.
Biblioth. 1. 5 , etc.
principes qui ont fondé la société humaine,
le besoin de se nourrir et celui de se reproduire
4 ont enfanté les combats que le
désir effréné des vengeances et l’orgueil national
ont rendu interminables. Ainsi l’homme
de la nature simplement frugivore et polygame
sous les deux brûlans des tropiques,
et dont les mains innocentes et pures n’ont
point appris à tremper dans le sang humain
et à fabriquer des armes homicides,
vit en paix avec tous les êtres de la »terre.
Il est iâeôntéstablilp qü’-à - mesure que
nous avançons dans la carrière des côn-
noissances mécaniques Nêt physiques, nous
les trouvons, insuffisantes pour expliquer
les phénomènes de la vie et de l’organisation.
Il est une puissance Jsecrette qui dans
le cours de la santé dé meme que dans la
marche des maladies,. gouverne ces étonnantes
machines organiques. La vie qui
préside à toutes nos actions , à tous nos
penchans.; qui dirige toutes nos affections
natives, par la sensibilité , vers le but le
plus utile, suit sans cpntredit des lois particulières.
Cette force intérieure d’existence,
soumise en quelque cas à la physique générale
des masses brutes , en est souvent
indépendante dans la plupart d© ses opéra