crainte se manifestent sur leur figure par fies grimaces
très-expressives. Le P. Lecomte (i) dit que’le féfé >
sirnio lar. L. ou le gibbon, embrasse avec emportement
ses enfans et les personnes qu’il aimé; ses caresses sont
rudes et étouffantes. Il trépigne de d épit, il bondit de
joie.
Les manières des singes sont fort analogues à ce,lles
de l’homme; mais comme les doigts de leurs mains
ne peuvent se mouvoir indépendamment les.uns des
autres, ils put moins, d’adresse. Leurf foree mnscu-
laire est très=-considérable , et leur ténacité subsiste
enc'ore. quelque tems après la mort; Ainsi ils restent
quelquefois spspendps nnx arbres où -ils-se sont attachés
en mourant. Les pèuoes des mains et des pieds
sont en general petits et trèsr-écartés des autres doigts;
il n ont pas une force proportionnelFemertt aussi grand©;
Les depts lanîaires ou oanines sont toujours écartées ,
soit des molaires, soit des* incisives, ou même elles
Sont solitaires. Comme ,les organes de-la mastication
Chez les animaux, sont d’une plus grande proportion
que uhez l ’homme, les, dents peuvent s’écarter davan-
tage. C’est aussi ce- qui témoigne que chez eux, les
appétits physiques et grossi ei^. Remportent sur les
affections morales ; puisqu’en m émeute ms la massé de
leur cerveau diminue. Chez l’homme, en revanche, la
grandeur du crâne semble à péine laisser'place à l’organe
de la mastication ; il semble que nous, soyons plus
faits pour penser que pour manger ; c’eà,t, le contraire
chez les betes. L a cervelle de trois gtos boeufs ne peut
remplir la cavité de la tête d’un homme de petite
W Nouv. mém. sur l’état présent de la Chine, t, a, p. 4og,
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"taille; mais il faudroit plus de six bouches humaines
pour faire une seule gueule de :cei animal domestique.
On voit donc combien est importante la remarque
sur l’angië facial qui donne, pour ainsi dire, la mesure
du rapport entre la pensée et l’appétit physique. Les
premières e&pèces de singes ont une tête assez grosse
en comparaison des autres mammifères; et Tyson a voit
trouvé dans son pygmée une masse cérébrale, a très-peu
près proportionnelle, à celle de l’homme. Aussi ces animaux
ont-ils une intelligence fort étendue ; ils s’apprivoisent
et sont susceptibles d’attachement, et meme d une
véritable amitié ;. ils sont très-rancqniers ; et se ressouviennent
long-tems des bons et des mauvais traitemens
qu’ils ont épx®iiv&; car leur mémoire est excellente.
Ils préfèrent en tout tems leur liberté -a la plus douce
dépendance ; ils Sont monogames. Leu r instinct pour
s ’attrouper indique une sorte d’association, a la vérité
fort imparfaite; mais qui s’établit néanmoins certaines
règles pour la maraude, le pillage, etc. Ils établissent
des sentinelles ; ils se disposent en chaîne pour mettre
plus vite en sûreté les fruits qu’ils volent. Ils aiment à
dérober, lorsqu’ils sont même apprivoisés ; ce qui annoncèrent
une sorte de connoissance de la propriété.
Mattew assure aussi, dans son Voyage à Sierra-Léona,
que les pongos construisent des huttes , des ajoupas ,
des cabanes de feuillages ; que les mères et leurs petits
' habitent dans ces portes de nids, mais que les mâles
couchent dehors. Battel dit à peü près la même chose.
■ Quand ils sont mécontens de la conduite de leurs
petits, ils les corrigent et leur donnent des soufflets ,
quoiqu’ils les- aiment beaucoup d’ailleurs, et qu’ils
leur laissent une grande indépendance. Les mères les