HISTOIRE NATURELJiE
maîtresses le feu cle la passion qui lès dé*
Tore, se font des taillades au^ bras et aux
jambes. Ca, placés deTautjd^urs pfeïiêtres,
ils paroissent tout ensanglantés devant elles,
ils montrent que l’ardeur de. leur amour,
supérieure aux tournions (-n), sait braver
avee courage la violence çles douleurs;. C’est
peut-etre d’une coutume analogue, quedérive
celle de plusieurs peuples chez lésquelsï Sè
tirer mutuellement le,sang de la main ,i=est
une marque sacrée d’une inviolable amitié;
Oubstroem assureque cet usage n’est point
encore inconnu maintenant * à plusieurs
itabitans du nqrd <le i’Europ^jiet jl a zlon^r-
tems régné .parmi, dpsvscy tbe$i des indiens, l
les mèdes , les car.méniens, lqsj partbfs^ les
arméniens j §t,chezr une fbulfe.t derpeuplades
des lies de l’océan Atlantique, (2)fclf
(1) Cet usage est très-commun étiez tes tu ie s i sèïon
J^cçmptçqy e %, 2 •. 5$t Corneille Leprétend
qu’il J$ l est a;:q.ssi de ,m§pag.^e$ .ancien*
luoscçvites et des persans. Les nègres de IJd^tamba et
dâ Congo'lé connôissent très-bien. L ah a t, Ëlhiop. t. 2 ,
p &7 j « t d^aut-res-iiarbitatnr-du monde. J ’uWudTrs frâTP-
ç^is et des allemands s& gra,yer des embjênjes d?anipur
fur t a .p ^ u p a r ^ iV ^ a e S|jif. -r
;(p) JpopsRltpz Hérodote, „L 1 et ^.Athénée,'DoipnciW1
fopb. 1» ^ 7, Tçiçitè f AümUv ï « 7' y» 47 • Catilina se
Ainsi le fer tourné contre nous-mêmes*
ainsi notre1 sang qui ruisselé,’sônt d’éternels
gages d’attachement V tel est l’héroïsme de
l’amitié -, que sera-ce donc de cette impérieuse,
de cette brûlante, de cette invincible
passion de latnour | Mais nous l’appelons
une passion , considérons si ce n’est pas
plutôt un véritable besoin physique qui
tourmente tout ce qui respire sous la zone
torride de la vie ! Pour l’être sauvage* et
naturel*d’amour n’estril pas urï appétit purement
prganiqhéieomme la* faim et la soif?
N’est-il pas ainsi qu’eux, le résultat d’uii
systême.îdlqrganes ,- d’iin ^véritable£ sens ?
Ainsi la' .continence J ri’est pas dans la Nature
, mais; bien la. chasteté , qui est aussi
une sage convention des hommes. 1
C’est un sentiment trèS^sërieux que èelui
de l’amour ; aussi-cette galanterie insipide'et
vulgaire qu’on décore dfe cé beau nom , est
un amusement plutôt qu’une affection, mais
n’est point le vëritable amour •• cètte ardente
passion est généralement peu connue quoique
tout le mondé s’en mêle. Son principal
ressort;est dans l’imagination qu’elle élève
lia avec ses ‘oomplicés par une - semblable1 opération,
d’après S^Uusie, Catilina c. 22. à