238 HISTOIRE NATURELLE
cholera-morbus , dyssentériè; enfin au pourpre,
goutte vague, céphalalgie aigue , etc.
L ’âge des passions, la brûlante saison de
l ’é té , la virilité augmentent encore cette
constitution, qui a dans toutes ses maladies
un caractère d’impétuositéf d’effervescence»
Elle est naturelle aux turcs, aux arabes, aux
races sarmates ou esclavories, aux caraïbes
méridionaux , aux tartares mongols , aux
cafres, etc., à toüs les pôuples enfin dont
Je genre de vie est turbulent, a g i t e e t qui
recherchent des aliinens éôhauffaüs et aromatiques.
Chèz les tempéramens mélancoliques,
qui ferment cette chaînev èt qui sont également
appropriés à la done torride^ enveloppée
d’étouffantes vapeurs d’eaux putréfiées!,
et aux régions humides et septentrionales $
régnent toutes lesi maladies ^chroniques 5 la.
livide hypocondrie , les obstructions , ou
plutôt l’atonie du sÿstême intestinal , le scorbut
, les ulcères, la constipation, le Calcul
urinaire, la goutte fixe y lés hémorrhotdes;
enfin les cachexies, ictères, affections cutanées
sèches de toute sorte, les dartres et les
affections hystériques , spasmodiques , etc.
les accablent ordinairement. Des nourritures
sèches, dures , grossières , la saison de
l’automne e t l’aride vieillesse entretiennent
cette complexion dont les formes sont rudes,
âpres , brunies et sans grâce. Plusieurs contrées
d’Islande, de Danemarck, d’Angleterre,
la plupart des insulaires, et des pays maritimes
de l’océan équatorial y sont extrêmement
exposés.
Gmelin, Lentilius , Linné rapportent des
sibériens , des courlandais , des lapons, que
les médicamens les plus héroïques, les purgatifs
drastiques, qui seroient même d’affreux
poisons pour les méridionaux, agissent
à peine sur ces corps d’airain. Une piquure
légère, au contraire, suffit pour exciter chez
les indiens des convulsions universelles ; ils
ont d’ailleurs un pouls v if , accéléré, tandis
qu’il est fort lent aux septentrionaux.
Il existe donc de véritables caractères nationaux
dans la constitution physique des
hommes ; ils sont déterminés par les températures
qu’ils habitent. Ne pensons pas
que toutes ces complexions diverses se ressemblent
par toute la terre , ni que les
hommes soient par tout les mêmes, puisque
les objets qui les entourent les modifient
sans cesse, et qu’il n’est aucun individu qui
m’en éptouve les influences. Quoique les
mêmes régions, les mêmes températures
tendent sans cesse à donner aux peuples qui