cette véritable épilepsie s’appaisent et dispa-*.
roissent ; l’esprit demeure l&iiguissant, ac^
câblé. La femme éprouve ordinairement un
frissonnement, une horripilation voluptueuse
dans le moment de la conception, et
le mystère impénétrable est consommé.
L ’amour ( i) , considéré dans sa Vaste
étendue, est donc la cause universelle de
tous les êtres organiques, et le fondement de
leur existence. Ce n’est pas sans quelque
raison qu’on l’a regardé comme la base de
toutes les affections de l’ame (2) et l’arbitre
de la vie; puisque les sentimens contrairesf
comme la haine , l’aversion , la colère, fa
vengeance, etc., n’en paroissent être que la
privation plus ou moins complette, ou modifiée.
Il est certain que nous n’avons que
(1) Je suis forcé de parler ici de choses un peu libres ,
et d’entrer dans des détails qu’on ne doit considérer que
sous un aspect physiologique ; il faut en écarter toute
idée qui bles'seroit la délicatesse ;
TSTuda recede Venus ,11011 fest tuus iste libellas,
Pièce Yerecundo sànctius ojrè loqui,
(2) Lallemdnd , Mécanisme des passions ; Paris,
lySr , in-12 , avec la haine aussi ; eet auteur fait
sentir que l’amour de soi n’est qu’une espèce d’amour
éomme celui des sexes. Voyez encore Lacfràmbre t
Caract. des passions, t. 1, in_4*
deux passions générales qui sortent, de la?
source inépuisable de l’àmour de so i, et de
l’intérêt ; dont les nuances forment cet ensemble
si Varié de toutes nos affections particulières
; elles sont la porte des vices et les
semences de toutes les vertus (1). L’amour
de soi est un prothée qui revêt toutes les
formes, qui se colore de toutes les teintes possibles
pour notre utilité propre, sans laquelle
aucun être né pourroit exister. Il est d’autant
plus actif qu’il a plus de besoins ; il rend
égoïste le sauvage , mais il se répand, chez les
hommes polices, sur les objets les plus chers,
parce qu’il qst moins unique parmi nous,
et qu’il s’y trouve intéressé! Le plaisir ou
l ’amour, la douleur ou la haine se disputent^
le sceptre du monde.
Ce v if sentiment , qui nous entraîne
à la reproduction (2), varie dans les différentes
régions de la terre. Brûlant comme
le soleil de la torride sous les plages équato-
II) Platon j in Grorgiâ. Plutarch. E r o t i c etc. C’est
ainsi qu’ont pensé la plupart des législateurs grecs,
qj.ii ont employé-ayec sucqés l ’amour dans leurs institutions.
(2) Mart. Sçhurig, Congress, nauliebr. considérât.
iDrèsd. 1730, in'4 *