nouveaux germes,'puisqu’eilë reproduit d©
nouvelles fibres, de nouveaux os dans les
blessures des animaux, dans les plaies des
végétaux, qu’elle allonge leurs parties et
leur assimile des substances étrangères, etc. ?
Quelque secrets que soient ses, procédés 9
quelles que soient ses prodigalités dans le
système organique, elle ne tend pas moins à
la conservation des germes et des semences ;
elle les entoure ou d’écorces dures , ou de
pointes nombreuses, ou d’une pulpe molle;
elle veille à leur dissépiination en leur don-
nant des aigrettes, des ailes membraneuses,
en les exposant aux vents de l’automne ; elle
les fait transporter par lès oiseaux sans, les
digérer ; elle abandonne aux ondes turbu^
lentes, aux courans rapides les oeufs des
poissons; elle les a rendus quelquefois purgatifs
pour que ranimai amphibie qui les
avale ne puisse *que les disperserai elle appelle
chaqueannée. des oiseaux, des quadrupèdes
rongeurs et aquatiques dans des
contrées lointaines., sous un ciel hospitalier,
moins; rigoureux dans l’hiver , ou moins
brûlant dans la canicule.
La disposition des productions vivantes
en général est en zones parallèles à l’équateur
; quelquefois elles embrassent la vaste
circonférence du globe. Les chaînes des mon
tagnes^, leurs élévations diverses forment des
zones plus polaires et plus froides que celle«*
des plaines qui les entourent ; chacune d’elles
est l’habitation de certaines, espèces qui opt
toutes une latitude bornée par leur constitution
, e t dépendante de l’activité des températures.
Mais les corps organisés des régions
tempérées , plus privilégiés que^feux des
Climats extrêmes, peuvent s’expatrier dans
une, double latitude, sans, franchir toutefois
les barrières assignées par la Nature ; le sol
insuffisant,aux besoins des animaux et des
plantes est l’impérieuse loi de transmigration
qui les repousse» et les acclimate dans une
patrie étrangère.
Dans ces bandes parallèles de la terre qui
comprennent tous les corps organises, la.
chaleur et l’humidité, la froidure et la ser
cheresse introduisent dq. grandes oppositions
et d’étohnans contrastes. Le même animal
, le même végétal, odorans , , sapides ,
nourrisans ou vénéneux sous le soleil brûlant
de la ligne équinoxiale , deviendront
inodores, insipides , et ne pourront presque
ni alimenter , ni empoisonner dans les, rigoureuses
contrées des poles. Les odeurs,
de ces Corps animés deviennent fétides et