viande crue ,deven oient malades lorsqu’ils
vbuloient se remettre à l’usage de la cuite (1).
ilae sauvage de FAveyron mangeoit de même
la : chair toute ï saignante, et i la fléchiroit à
-belles dents sur le cadavre, mais il préféroit
.déjà les nourritures Végétales.
Nous avons remarqué combien lés ali-
mens-avoient d’empire sur le moral [des
nations. Une idée fort ingénieusey est < celle
d’un médecin de Montpellier qui ne trou-
.voit pas impossible qu’on pût juger.du bonheur
eu du malheur des peuples® , pardUns^
pectioii des nourritures digéréeaet.rendues.
Ainàtdepuis que le luxe introduit sur
les tabler, : on : voit lek estomacs; s’alïcib lir ,
les. digëstions demeurer imparfàitesï'fd), et
la santé se délabrer. Il:est facile : de penser
combien un pareil état doit influer; sur les
habitudes et les déterminations; imbrales ,
non seulement deè individusy]mai& encoré
sur l’esprit entier des peuples.. Souvent des
7iY ***
(•fl Cçpsuljtez Gocleniug , de^Ùuxu fln. cpïivivixa^
p. io5 , suiv. Il passe en revue tous" les alijnêns ^ont le§
européens faisoient; -usage, de son tenp. >
Opérâ t, V, p.[8ao. (^ . p ré tè^ gy
avoient p u vivre pendant for t, long -t q m s par la seyl*i
Mastication dé levir noürriture et sans l’àyalep
maladies sporadiques ne sont pas dues à
j d’autres causes, et les épidémies ne se propagent
parmi nous avec tant de violence
j qu’à cause de la débilitation extrême des
organes de la digestion ; le principal fondement
de cet affoibli^sement réside dans
la nature des alimens populaires.
Tous les mouveinens qu’exige la recherche
de la nourriture , principalement
dans les lieux où la nature ne la fait pas
naître toute préparée sur des arbres fruitiers
, forcent à l’exercice l’homme agreste
porté généralement à l’indolence, que favorise
sur - tout le climat des tropiques. Il
devient pêcheur au bord des eaux.; il fabrique
des pirogues légères et poursuit au
loin les timides habitanS des ondes. Placé
dans le sein des continens , il forme des
cabanes de verdure (1), tend des pièges à
la proie vivante, empoisonne avec des sucs
de plantes , la pointe acérée de ses flèches (2)
(1) Ilist. des .Incas* t. 1 ,p. 173 Lettr. éclifiant. t. 2 ,
p. 189 Vôyages hollandais, tom. 4 , P* 3o6 et 321,.
Jdouguer, Pérou, p. 10. licincrofù, Gnian. p. i 54.
Dampier ,^tft,2;, p.-Ùf1 S u id a s, L e i , t. ï , p. 522.
Sanchoniathon dans Eusebr Præp. evang. p. 3 5 , a.
Jdiodor.' Sic. 1. 1 etp.. .
(2) P révost, Hist. gén. des voyag. in-4 > t. i 3 p. 8