3 0 0 H I S T O I R E N A T U R E L E E
intervalle de la jeunesse à la décrépitude (1),
non seulement parmi la race européenne,
mais aussi chez les asiatiques (^.Pourquoi,
en effet.) la Nature laissèrent-elle la beauté à
ees êtres dégradés et malheureux: ? Son but,
qui est de servir d’attrait à la reproduction
, ne leur est- il pas désormais étranger
? L ’amour ne transige, point avec nos
cri m inelles institu dons , et i il ne s’écarte
jamais des lois de. la Nature , dont il reçoit
son existence»;
La manière d’acquérir de la beauté , qui
ne subsiste qu’autant qu’on; peut se reproduire,
n’est qu’une considération purement
hygiénique,, qui dépend , outre l’hérédité ,
d’un genre de vie réglée dels;-soins cosraéf
tiques , de l’éloignement des qxcès et. des
” ' (i) Voyèfe Saint Chrysostômereproche à
l’eunuque-Ebtféopeque son visage , privé de fard,
paroit plus laid "et plus? lidé que. çelui d’une vieille
femme.
' (2) EnChine-, d’aprës* Macet ftjieÿ Voyag• ( tract,
fr. ) t» 3ï, p. 1 dans cepaysla castration est souvent
opérée sans danger sur des ho mules pnbbres; alors, dit
ce voyageur, leur barbe tombe. P i’etro délia P%lle f
Voyag. t. 4 , pl 3o2, dit le contraire pour le$ orieny*
taux. Un cerf châtré, lorsqu’il a son bois, le conserve.
passions violentes : elle s’observe communément
dans les personnes douées d’un caractère
dou|£* ef fàcile, tandis)' que des muscles
fortement marqués et la rudesse des traits
annoiicènt ordinairement des caractères
tranchés et des âmes ardentes. En consultant
la Nature sur les ménagemens de la
grossesse ) le!tems de l’allaitement, le genre
de nourriture^ et sur l’éducation physique et
morale qui convient le plus à l’enfance , on
peut produire en quelque sorte la beauté (1)5,
puisqu’elle accompagne preSqüe toujours ,
avec la grace, la vigueur et la force des individus.
Les parons sains é t robustes, et peut-
être le mélange du Isang des) nations (2),
contribuent encore beaucoup à la propagation
de la beauté des iêtres îqui en sont les
heureux produits.
â (1) Calvidii L æ t i, (Claude Quïllet\ J Callipædia 5
Paris , i0 5 3 , in-4 , ut Lond, 1-707-, iu-8, plus com-
plette , ainsi, que diverses traductions’françaises de ce
poëme. — Plus les parens ont d’amour mutuellement,
plus ils font de. beaux en fan s,, autant que peut y
donnée lieu la .constitution de cès mêmes parens.
,f (2) Charl. Aügust. Vandermohde, Essai sur la manière
de perfectionn. l’esp. hum. Paris, i jS 6 , in-£>,
d’après Buffon. P à llà s dit que "lés mongols mêlés au.
sang russe, produisent de beaux individus.