Comme l’esprit humain est entràîhé perpétuellement
vers le merveilleux, et sur tout
Famé timide des ihéridionaux, on a pensé
qu’il exis loit de véritables hermaphrodites (i )
parmi certaines nations américaines (2). La
nature, plus variée sous les cieux enflammés
de la Torride, s’y joue , dit-on, quelquefois
dans la “formation des sexes ', et il ffî a des
exemples nombreux , mais imparfaits, dé
Tirésias parmi nous(5) ; toutefois il ne par oit
nullement qu’il puisse exister des individus
capables d’engendrer et de concevoir, comme
il arrive chez les derniers êtres de l’échelle
animale, tels que des testacées, des vers et 1 2
(1) Casp. B auh ih i, de Naturâ hermaphroditorum,
Franco!, 1628, in-8. Mertrud, fîg. i j 5o.
(2) Garcilasso d e là V ega, trad. Cr. Voyez ee que
jPauu> rapporte de ceux de la Floride, Recherch. sur
les améric. t. 2 , part. 4 > p- 7.0, sq. ; aux Indes, Theve-
not f ■ t. 5 ? l. 1 , c. i2
r^) Voyez Parsons , on Hermaphrod. Lond. 1740.,
in7,8. .Georg. Am auld f Trjaçt. on berjnaphr. Lond.
1750, in-8 . Alb. H aller , Comment. (Jotting, :i,755 ,
in-4.7 -t. i-, p * 1* 'On Jpr étend’ en # voir observédevéri-
tables ; voyez S,atyr. silesiac. an 17,57, specim. 3. Fran.
BettinelU, .Nupera obs. perfect. structur. androgyn.
Pisaur. 1758, in-8. Maret, Mém. académ. Dijon,
t. 2 , etc.
des zoophytes, et quelquefois des poissons
androgynies*
Des causes générales dans le système animal
règlent les phénomènes de la grossesse et
de l’accouchement. L’accouplement qui pré-
cède ces derniers est le même dans l’homme
qùp chez les singes (i|) 5 il est plus naturel à
ces êtres que \&Vmusproepostera('2)àes quadrupèdes.
Plus rare au midi, plus fréquente
dans les climats tempérés, la fécondité dés
femmes rend ces dernières contrées plus
P0P!Mfuses , à moins que la corruption des
moeurs ne les frappe de stérilité.
La durée commune de là gestation, qui est
de neuf mqis, quoique sujette, à varier dans
l’espèce humaine par un genre de vie peu * 2
C1} Et peut-etre aussi cbez tous les animaux qui ont
des mammelles pectorales j l’éléphant les a placées
ainsi. Bouche d Qbsonville, Essais philosoph. sur les
moeurs d’animaux étrangers} Paris, 1785 / in - 8 ,
p. 167 , sq.
(2) Lucret) de Rer. nat. 1. 4.
' | ■ Quadrupedumque ritu plerumque p u ta n iu r
Cqncipere uxores.............. ...........
Ooidius, Art. amand. 1. 3 } et F a ro liu s, Anat. 1. A l
cap. 4.